Connu pour un artiste qui ne pratique pas la langue de bois, Alpha WESS demande illico le départ du président Alpha Condé et son gouvernement au pouvoir.
Le reggae man guinéen à la voix porteuse, dans une vidéo live sur son compte Facebook charge démesurément l’actuel pouvoir guinéen.
« Durant les 10 ans au pouvoir, il y a eu plus de 6 milliards de dollars qui sont détournés en Guinée. Il faut qu’Alpha Condé et son gouvernement partent. Les guinéens souffrent énormément. Ils doivent partir…Les détournements, la corruption, l’injustice, le peuple est fatigué de tout ça… », dénonce l’auteur du célèbre album guinéen « Baadè Guémba » qui a osé teinter au vitriol en 2001, la « mauvaise gouvernance » du régime feu Lansana Conté.
Alpha WESS resurgit avec la même énergie viscérale pour combattre à la racine, le pouvoir CONDÉ. Voilà il incite ses compatriotes à un soulèvement populaire : « Je demande à tout le monde de se lever comme un seul homme ce lundi 13 janvier, pour demander le départ d’Alpha Condé…Ne laissez pas quelqu’un qui vous a fait souffrir durant 10 ans, de continuer… Levez-vous ! Révoltez-vous ! », invite t-il.
Dans sa communication très spontanée ce dimanche, Alpha WESS a aussi demandé aux autorités de son pays, de libérer son confrère chanteur Elie Kamano, en détention depuis des jours, dans la région forestière de la Guinée.
« Libérez Monsieur Elie Kamano, il ne fait l’objet d’aucune infraction. Il a plutôt subi l’injustice, on l’a giflé et déchiré sa chemise… Libérez Elie Kamano, il est mieux que vous… », exige WESS.
ALPHA WESS A TOUJOURS PRÉFÉRÉ LE LANGAGE CRITIQUE
Alpha WESS a toujours été acerbe, très tranchant. Il ne rigole point avec ses chansons. La preuve est que ses albums : « Baadè Guemba », « Le Choc des Cultures » ont toujours fait flipper les cadres véreux de son pays. L’injustice, la corruption, la malversation financière, la mauvaise gestion des deniers publics ont toujours été ses proies.
Est-ce le cas avec son nouveau disque baptisé « DOUNOUGNA » ? Composé de 13 titres, cet album est enregistrés à Paris. A quand sa sortie ? L’on en sait peu.
F. Syta CAMARA
AFROGUINEE MAGAZINE