L’industrie musicale est de nos jours, devenue ultra chère. Forcément, elle rime avec de gros moyens au delà du génie créateur que vous découvriez chez vos artistes talentueux. C’est cette vérité toute crue que King Salamn du groupe Banlieuz’art a fait comprendre aux nombreux auditeurs de l’émission « LES CRACKS » sur Sweet Fm Guinée, mercredi soir.
Sans passer par le dos de la cuillère, le binôme de Konko Maléla a fustigé ceux-là qui estiment que le cachet du BLZ est excessivement cher.
« Aujourd’hui dans le monde où nous vivons, la musique et le sport ne peuvent pas aller sans le financement. Du coup nous, on réinvestit tout ce qu’on gagne. Puisqu’il faut trouver de bons ingénieurs, de bons featuring. Si vous remarquez, on ne tourne plus en Guinée, on tourne à l’extérieur. Parce qu’on nous dit souvent, qu’on est trop cher en Guinée et qu’on joue la star. Je dirai non… », explique le chanteur, Salaman.
Comme arguments apportés pour défendre son speech, le plus « tonitruant » du groupe Banlieuz’art lance : « Nous, quand tout le monde dort, c’est en ce moment que nous nous partons en studio pour travailler toute la nuit. On investit, on ne vole pas, on travaille. Quand on veut faire venir des ingénieurs, personne ne vient nous aider. Si on doit faire des gros clips de 80 ou 50 millions, personne ne vient nous aider. A l’époque, nous mêmes, on a fait des clips de 5 millions. Mais si on veut changer la donne, on se concentre et on laisse beaucoup de choses de côté, parfois même on est en retard de paiement du loyer. Tout ça pour déplacer un grand Monsieur qui va venir nous faire des supers clips qui nous permettent d’avoir des millions de vues. En ce moment, eux ils ne sont pas là pour nous aider. Ensuite, quand nous prenons nos avions pour aller en Europe, payer nos hôtels, personne ne vient nous aider. Après ils s’étonnent pourquoi on ne joue pas à 15 millions ? Ils veulent qu’on prenne 10 millions pour jouer 15 titres. Désolés, nous avons des familles à nourrir ».
Parlant de l’actualité du groupe, Banlieuz’art est programmé à Conakry sur deux grands festivals notamment : celui des Grillades et du SICA (Stars de l’Intégration Culturelle Africaine) mais à quel prix ? Est-il encore exorbitant ce cachet ? Allez-y savoir !
Syta pour Afroguinée