Politico dresse un bilan de la politique de l’administration Obama au Moyen-Orient depuis 2009 et il n’est pas glorieux. En fait, il s’agit plus d’un réquisitoire que d’un bilan.
«Bien sûr il y a toujours la Tunisie, écrit Politico. Parmi les ruines fumantes du Moyen-Orient, il y a un succès encourageant. Mais malheureusement pour le récit Obama, le Président a eu à peu près autant d’influence sur la marche de la Tunisie vers la démocratie qu’il en a eu pour le classement de la Coupe du monde de football. Quand la politique de l’administration a eu un impact, l’histoire est faite d’échecs et de dangers.»
Politico rappelle que le Moyen-Orient dont avait «hérité» Barack Obama en 2009 était très largement en paix et que le «surge» (renforcement) en Irak avait permis de vaincre les groupes islamistes liés à al-Qaida. Les relations des Etats-Unis avec ses alliés traditionnels, les pays du Golfe, la Jordanie, Israël et l’Egypte étaient alors excellentes. L’Iran était contenu et les Gardiens de la révolution iraniens étaient dans leur pays et pas ailleurs.
Aujourd’hui, le paysage a totalement changé. Le terrorisme islamiste s’est métastasé en Syrie et en Irak. Israël l’affronte à nouveau à Gaza et la Jordanie est menacée. Le coût humain est terrible, les groupes terroristes ne cessent de se renforcer et les relations entre les Etats-Unis et leurs alliés sont plus que tendues. Comment cela a-t-il pu se passer?
Pour Politico, le responsable c’est l’hubris de Barack Obama, un «orgueil» qui l’a conduit à affirmer en juin 2009 lors de son fameux discours du Caire qu’il avait une habileté particulière à comprendre le monde musulman, une connaissance «liée à ma propre expérience. J’ai connu l’islam sur trois continents avant de venir dans la région où il a été révélé».
Mais Barack Obama n’avait pas compris qu’au Moyen-Orient, ce qui compte, ce ne sont pas les bonnes intentions et (…) Lire la suite sur Slate.fr