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La sonnette d’alarme des acteurs culturels guinéens est enfin tombée dans des bonnes oreilles. Le Premier Ministre, Mohamed Said Fofana entouré des membres de son cabinet et quelques uns de son gouvernement, a reçu ce jeudi 03 juillet 2014, à l’après midi, toutes les corporations confondues de la culture guinéenne. Une rencontre au cours de laquelle, le Chef du gouvernement du Pr. Alpha Alpha, a reconnu publiquement ses torts qu’il a causé à toute la famille culturelle lors de son passage à l’Assemblée Nationale, où il ava présenté aux honorables députés, la politique générale de son gouvernement en occultant le secteur culturel.
« Tout ce que vous avez dit, vous avez raison. Le fait d’oublier la culture lors de mon passage à l’Assemblée Nationale, a été une erreur de mon cabinet. Et ce n’est pas seulement la culture qui a été omise. Il y avait aussi, l’éducation et le sport », a expliqué le Premier Ministre.
A la même occasion, M, Said Fofana a promis de rectifier le tir dans un bref délai, en défendant d’abord au conseil gouvernemental, la lettre de mission qu’il avait remis au ministre de tutelle chargé de la Culture et du patrimoine, Ahmed Tidiane Cissé, ensuite, le document du plan d’action que lui et son cabinet viennent de confectionner pour la revalorisation de la culture guinéenne en générale.
A noter que cette rencontre était l’opportunité donc, pour les hommes de culture guinéenne très en colère depuis des semaines, d’expliquer brièvement et solennellement au Premier Ministre, ceux dont ils souffrent.
Le porte parole de la famille culturelle à cette rencontre, M. Aly Bongo Léno, Président de l’Union des Journalistes et Animateurs Culturels de Guinée (UJACGUI) au nom de ses confrères, ont fait 18 points de recommandations qui sont entre autre, subventions aux groupes et orchestres privés, et associations de culture ; appui et soutien à la presse culturelles et opérateurs culturels ; fonds d’aide à la création artistique ; rénovation, réalisation des infrastructures culturelles dans la capitale et à l’intérieur du pays ; organisation des stages et ateliers de formations pour toutes les corporations culturelles ; octroi des bourses d’études à l’extérieur ; prendre en compte, des artistes ; réglementation par l’Etat, des cours de danses guinéennes et de la percussion ; l’adoption d’un code de conduite des activités culturelles ; inviter tous les usagers d’œuvre culturelle à s’acquitter de leur droit ; statut des Ensembles et Orchestres nationaux ; ouvertures de nouvelles grilles de programme artistique aux ondes d’Etat ; accompagner les artistes à l’international ; accompagner des artistes ayant des initiatives ; interdiction aux radios et aux télévisions d’utiliser les musiques étrangères et diffusion de la musique guinéenne à 80% sur toutes les radios et télévisions du pays.
En réponse, le Premier Ministre a affirmé que quelque chose de malheur est bonne. Car, s’il n’avait pas fait cette erreur, il n’allait pas connaitre toutes ces difficultés dont souffre la culture guinéenne.
En effet, il promet malgré l’insuffisance des ressources du budget national, de plaider la cause des hommes de culture au près du Chef de l’Etat afin qu’il puisse s’attaquer pour un premier temps, aux points prioritaires comme, l’appui institutionnel et juridique au Bureau Guinéen de Droits d’Auteur (BGDA) qui permettra aux artistes et hommes de cultures de bien vivre de leurs œuvres.
Le Premier Ministre pour effacer la colère des hommes de culture a affirmé ceci : « Je suis conscient du retard que la culture guinéenne a connu. Et sachez que la culture est l’amie du Pr. Alpha Condé. Et donc, il pourra jamais abandonner cette culture qui est valeur primaire d’une nation ».
C’est sur ces mots que la séance est levée avec des tonnerres d’applaudissements et des sourires aux lèvres.
Fodé Sita Camara, Conakry
