Le rasta s’en prend aux journalistes guinéens et flatte des nantis ! Après le mécène‘’KPC’’ et autres, la presse est la nouvelle cible du célèbre reggaemaker, Mohamed Mouctar Soumah alias Takana Zion. « Les journalistes Bhombo » dans le jargon ‘’ nique les journalistes’’ est ce couplet qui a attiré l’attention du grand public lors de la prestation du chanteur au spectacle de l’investiture du Président Alpha Condé, lundi 14 décembre dernier, sur l’esplanade du Palais du Peuple de Conakry. La musique étant sa seule arme, Takana Zion s’attaque présentement à presque tout le monde dans ses textes et refrains. Artistes, promoteurs, disc-jockeys (DJs), mécènes ne sont pas en reste. L’enfant de Soumbouya utilise désormais sa musique pour régler ses propres comptes.
Loin de son talent, son amour pour les ghettos youth et son liviting rasta qu’il ne cesse de clamer à tout bout de champs, le rasta Takana a de nos jours, tendance à devenir un véritable griot. Pour des sous, l’auteur de Kanamacina, n’hésite plus à épuiser presque tout son temps imparti sur scène, à faire les éloges du richissime homme d’affaire Antonio Souaré, PDG d’une des célèbres sociétés de loterie en Guinée. A cela s’ajoute son jonglage politique récurrent entre leaders politiques du pays. Une de ses attitudes peu orthodoxes qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive en Guinée. L’on a l’impression, qu’il est en manque de repère philosophique ou culturelle tant il se livre à des jeux ambigus qui s’avèrent totalement contraire à ses convictions de rasta et de chanteurs de reggae engagé, toute chose que le public retient de lui pour admiration. Du buzz, de l’argent, du clash ou excès de célébrité ? Des interrogations fusent de partout…Dans tous les cas, nombreux fans du rasta s’inquiètent et ne cautionnent point ces derniers agissements. Alors, le rasta Zion Prophet va-t-il se ressaisir ?
Pour autant, depuis bientôt 5 ans, Takana Zion a du mal à revenir sur le plancher international du reggae. Il ne tourne presque plus comme avant, pour faute de management et de tourneur. Une situation qui serait très pénible pour le rasta, consécutive à ces gros déboires avec l’industrie de la musique reggae en France. A cette allure, une descente aux enfers pour le jeune chanteur le plus populaire de Guinée, est peut-être possible.
Pourtant à ces debuts, promu à une belle carrière musicale surtout sur le plan international, Takana Zion n’est plus aujourd’hui, que l’ombre de lui-même. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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