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Culture: A quoi servent les droits d’auteurs en Guinée ?

Les Héritiers du Mandingue aux 46èmes Assises de l'UPF à Conakry/Photo ©Afroguinée

[DOSSIER]  Le paiement des droits d’auteurs a toujours été sujet de polémique dans le milieu culturel guinéen ! Le constat est que les artistes dans le pays d’Aboubacar Demba Camara, seraient les plus pitoyables de la sous-région !

L’on trouve paradoxal que les acteurs culturels en Guinée vivent et meurent misérablement, étant donné qu’il existe bel et bien, un Bureau des Droits d’Auteurs sensé de leur verser périodiquement de l’argent pour se prendre en charge. Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? ©Afroguinée tente de comprendre cette situation.

Le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs en abrégé BGDA, est le seul organisme étatique guinéen, chargé de protéger les intérêts des artistes. Il est donc de son devoir de garantir, le droit à un égal accès à la culture et aux avantages qui y sont rattachés, tout en les protégeant contre les abus que subissent les expressions de la culture dans la chaîne de création et de diffusion.

Cet instrument étatique joue-t-il pleinement son rôle en Guinée?

A l’avis général de plusieurs artistes, la réponse est non. Ce qui nous a amené à joindre le directeur général du BGDA, Abass Bangoura qui, fort malheureusement, n’a pas pu se prêter à nos questions du fait qu’il serait hors du pays.

Si ailleurs, les artistes vivent de leurs œuvres, en Guinée, la réalité est toute autre ! La mendicité, les éloges et la courbette, constituent leurs uniques sources de vie. C’est lamentable! Ce qui remet en cause d’ailleurs, la qualité des œuvres artistiques en Guinée.

Selon certains créateurs d’audiovisuels, le BGDA s’acquitte comme il peut, de son devoir mais que les montants seraient insignifiants par rapport aux coûts d’investissements de leurs œuvres.

L’on se rappelle en 2015 au temps du ministre de la culture Amirou Conté, le BGDA avait payé 3,5 milliards contre 2751 artistes guinéens déclarés et ceux étrangers dont leurs œuvres sont utilisées par les médias d’Etat. Par rapport à la manne débloquée, la répartition variait entre 262.500 GNF (Deux Cent Soixante-deux mille Cinq Cent Mille Francs guinéens) à 4.000 000 (Quatre Millions de Francs Guinéens). Des montants que nombreux artistes ont jugé modiques.

Les 3,5 milliards GNF étaient repartis selon les catégories suivantes : 1610 Auteurs Compositeurs ; 182 Orchestres modernes ; 42 Musiques traditionnelles ; 168 Ballets et Percussions ; 194 Troupes de théâtre ; 39 Editeurs et Réalisateurs musicaux ; 44 Editeurs, Auteurs littéraires ; 29 Auteurs et Editeurs Cinéma ; 3 Promoteurs Culturels ; 61 Auteurs Étrangers etc…

Si les artistes et diffuseurs ont trouvé minimes leur droit, le BGDA quant à lui, s’était félicité pour avoir fait un dépassement de plus de 300%, soit un chiffre de 955.905.194 GNF contrairement à l’année 2014.

Les inquiétudes du BGDA…

A chaque sortie médiatique, le BGDA affirme que le refus de paiement de droits d’auteurs par les grands usagers tels les radios et télévisions privées, les hôtels de haut et bas standing, les night-clubs, les câblodistributeurs etc…sont entre autres, des difficultés dont il souffre.

Quelle nouvelle politique mise en place pour amener ces exploitants à s’acquitter obligatoirement de leur devoir ? Quel montant perçoit réellement chaque artiste déclaré ?Autant de questions que notre Rédaction aimerait bien poser à Abass Bangoura, le DG du BGDA.

Affaire à suivre…

Syta pour Afroguinée

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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