La 2ème édition du Festival panafricain annoncé en fanfare à Bruxelles s’est tenu avec beaucoup de couacs organisationnels, samedi 05 novembre à la salle Claridge. Si le désordre organisationnel était nettement visible, il n’en demeure pas moins pour la qualité des prestations artistiques offertes au public. La structure Dimoh Prod qui a goupillé l’évènement sans aucune exigence qualité, s’en est sorti tout de même avec un public qui a fait le grand déplacement, essentiellement composé de guinéens de la diaspora, .
Alpha, un guinéen de Paris venu uniquement pour voir le groupe Banlieuz’Art sur scène, est reparti déçu. « Arrivés sur PANAF à 22h30, nous sommes restés jusqu’à 3h, la salle était très bien décoré côté visuel rien à redire. Buffet et bar au top. Mais la mise en place de la scène a pris un retard de plus de 2h, pourtant le spectacle était annoncé à partir de 21h », confie-t-il.
« A 2h du matin, il n’y avait toujours pas d’artistes sur scène. Les artistes annoncés n’étaient encore, comme d’habitude, pas sur place. Azaya était encore à l’hôtel. Je n’ai vu ni IKK, ni Banlieuz’Art. J’ai préféré partir vers 3h du matin, puisqu’il n’y avait toujours aucun artiste tête d’affiche sur scène », ajoute le jeune en provenance de l’Hexagone.
En plus de ces détails non reluisants liés à la programmation, la Salle Claridge semblait être hyper petite par rapport à la masse. D’ailleurs vers 2h du matin, les flics belges se sont pointés devant la salle pour contrôler le flux du public, a-t-on constaté de visu. Pour cause, l’entrée du spectacle mal filtrée causait un débordement sur la voie publique.
Kadiatou, elle a pu attendre encore très tard afin de pouvoir vivre un bout du spectacle, pointant du doigt la qualité de l’organisation. « Mon sentiment est le suivant : aucune rigueur comme d’habitude chez les promoteurs guinéens. Juste la partie appât du gain. Et, je me suis demandé, si ce festival n’est pas une récupération du nom de Prophet GEE. Reste à savoir si les organisateurs verseront une partie des bénéfices à ce dernier si vraiment c’est pour lui rendre honneur…».
Comme quoi, la promotion de la culture guinéenne à l’extérieur du pays se heurte encore à des aléas organisationnels et souffre surtout de manque de professionnalisme des promoteurs guinéens même si les initiatives sont de plus en plus nombreuses.