Démarrée en fanfare le 22 décembre, la première édition du Festival de Théâtre de Dubréka (FESTARD) a pris fin le dimanche dernier.
Si les initiateurs du festival se réjouissent déjà de ce premier jet, mais en partie, ils déplorent également le manque de soutien financier des autorités du pays.
« C’est une première en Guinée d’avoir plus de dix spectacles en trois jours. C’est un pari que nous avons réussi. Nous sommes aujourd’hui à dix-sept (17) représentations pendant les trois jours. Deuxième réussite, c’est quand même parvenir à garder pendant trois jours, l’ensemble des comédiens, des compagnies qui sont intervenus dans le festival. Ensuite, nous sommes parvenus à impliquer les autorités de Dubréka et l’Institut Supérieur des Arts de Guinée. Cela est quand même inédit en République de Guinée sur le plan théâtral », dira le directeur artistique dudit festival, Ibrahima Sory Tounkara.
A souligner que durant trois jours d’affilés, plusieurs conférences-débats et activités culturelles (animations, spectacles de musique, de théâtres de rue déambulatoire, projections de films…) ont été organisées.
Pour l’initiateur du festival, Hassan Hilal Sylla, les moyens ont manqué pour plus donner du meilleur.
« On n’a pas eu suffisamment de financement, presque même pas de financement. Le soutien a manqué du côté de l’Etat pour comprendre que ce type d’évènements peut développer les villes de l’intérieur du pays, offrir de l’éducation et d’emploi aux jeunes. Parce que les trois jours qu’on a fait à Dubréka, c’est beaucoup de jeunes qui sont venus : des menuisiers, des soudeurs et qui ont eu du travail. Malheureusement, tout ça n’a pas été compris du côté de l’Etat », déplore-t-il.
Malgré les difficultés évoquées, les porteurs de ce projet se disent armés de courage et entendent pérenniser leur festival.
Aye Condé, notre envoyée spéciale à Dubréka