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Dossier : Retour sur la vie et l’oeuvre de Fodé Conté, célèbre chansonnier de Guinée

Fodé Conté, musicien, conteur  d’exception et figure emblématique de la musique guinéenne et du folklore traditionnel du pays sousou, était l’un des fondateurs des « Ballets Africains » et « Djoliba » de Guinée. Pendant de longues années, avec son incroyable talent, il a parcouru les quatre coins du monde pour mettre en valeur la culture de son terroir.

Le 14 août 2008, le compositeur du célèbre titre « Rio Pongo » tirait sa révérence au CHU Ignace Deen de Conakry dans l’indifférence totale de l’État et de ses concitoyens nantis.  Fodé Conté s’en alla ainsi, tristement, sans aucune véritable reconnaissance nationale. Ce, après tant d’années de loyaux services culturels rendus à la nation guinéenne à travers ses œuvres musicales et artistiques qui constituent encore une exploration inouïe du patrimoine culturel de la Guinée.

On retiendra de cet homme de culture, une tumultueuse vie d’artiste très loin d’un long fleuve tranquille, jalonnée d’éternels souvenirs et de relent d’amertume.  Retour sur les grandes lignes de la vie de l’interprète de la sublime chanson Makhady.

Articles et morceaux choisis. Lisez Plutôt !

FODE CONTE, LE PREMIER CHANSONNIER NATIONAL

Fodé Conté fait partie des artistes guinéens qui ont, les premiers, compris que la descente passionnée dans les entrailles du folklore était de nature à consolider l’expression culturelle nationale et l’identité individuelle. Alors à corps perdu, ils se sont lancés dans l’aventure.
Ils ont ainsi découvert des pans entiers du patrimoine traditionnel qui gisaient là, oubliés ou simplement, abandonnés, victimes des caprices du temps et des hommes.
Fodé Conté est né à Boffa en 1939 où il passe une enfance heureuse couvé par une famille très religieuse avec un père imam. Une famille qui acceptera difficilement son choix artistique.

Fodé Conté, visité par le souffle de la création, emmanche une guitare sèche et de la voix et des hanches, il va de villages en villages au gré de son charme ravageur de jeune premier talentueux.

A l’écoute des populations, il compose des airs aussi beaux que spontanés, au grand bonheur de jeunes filles séduites et au grand dam de cocus magnifiques. Quand il arrive en ville, sa renommée l’y a déjà précédé.
C’est naturellement donc qu’il obtiendra la médaille d’honneur du travail en juste récompense d’une production toute dévouée à l’expression culturelle populaire

LE STYLE

Le style de Fodé Conté se caractérise par une recherche approfondie au niveau des textes se basant sur des aventures vécues pour traduire l’inspiration poétique d’un artiste à la sensibilité fébrile.

Ses paroles sont cousues de fils dorés et d’images vraies aux brillances d’amour comblé, aux éclats d’amitié suivie. Mais Fodé sait aussi chanter les rêves brisés, les enfants maltraités, les femmes brimées.

Sa musique se colore de balafons excités, de guitares révoltées et de tambours déchaînés. Sa danse tient quelques fois de l’acrobatie, mais elle est surtout, le reflet de ses passages remarqués dans les Ballets Africains et Djoliba. Champion des danses de la Guinée maritime (Yancady,Manè,Makrou,Soli etc.). Fodé avec son look de traditionniste hirsute provoque à son insu, quand il se sangle dans ses tenues de scène bigarrées et ses pattes d’éléphant au style de toréador triomphant.

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LES SUCCES

C’est MAKHADI, mélodieuse mélopée côtière qui lui offre son premier rendez-vous avec le succès. Une chanson ou la force de son amour se matérialise en un poème lyrique avec une dulcinée qui met à l’é preuve la richesse de son vocabulaire sosso et la finesse de ses qualificatifs et de ses comparatifs pour la décrire le plus parfaitement possible.

Après les succès se bousculeront à la porte de sa foisonnante créativité: Rio Pongo, Nyari, Dilangara,Tontonsiga, Le Monde N’est Jamais Parfait, Bolobinè, Nyoula, La Playa, Simiti mouna, Nbaridé, etc.

Autant de titres à succès qui confirment la prolixité d’un artiste génial et dont les chansons marquent à jamais des moments importants de l’histoire guinéenne. Fodé est aussi l’artiste polyvalent qui a joué aussi bien dans les Ballets Africains que dans le ballet national Djoliba avec le même bonheur les rôles les plus beaux de héros, de chanteur ou de danseur hors pair.

Les chansons composées surtout dans la période révolutionnaire du pays sont les symboles sonores des engagements de l’artiste, mémoire des temps durs et des instants de bonheur fugace dans l’expression d’une dignité affirmée. Il appartient ainsi à la mémoire collective et ses chansons prennent inévitablement des allures historiques. Ainsi, pour de nombreux guinéens, les chansons de Fodé Conté demeurent des repères essentiels dans les évocations nostalgiques ou dramatiques de notre passé récent.

L ‘EXIL

Malgré son immense succès national, Fodé Conté n’arrive pas à sortir son premier album, alors l’artiste craque et vote avec ses pieds en prenant à la surprise générale « air brousse ». C’est l’aventure africaine qui le mènera tour à tour en Sierra Leone, au Liberia et enfin en Côte d’Ivoire, où il espère rencontrer son cousin feu Docteur Saidou Conté pour assouvir sa juste ambition de réaliser sa production discographique.

Mais, si l’exil libérien fut plutôt doré avec la formation et l’encadrement de ballets et de troupes folkloriques, celui de Côte d’Ivoire fut surtout une dure errance ponctuée de déceptions profondes et de dèche véritable car Fodé retrouva son cousin dans l’impossibilité matérielle de le satisfaire.

Ecartelé entre la révolution qu’il avait fuie et l’aventure qui dérapait, Fodé Conté se laissera couler aux mains d’un cruel destin et retournera au pays sans illusion en 1984.
Après de vaines tentatives, Fodé va définitivement se replier sur lui-même avec des cris de colère de temps en temps pour dire son amertume d’en être encore là malgré tout.

LA RÉSURRECTION

Cet album est donc une espèce de résurrection pour Fodé Conté qui avait fini par mourir à petit feu…
Mais voici que le destin à nouveau lui sourit, lui donnant l’espoir d’une renaissance éternelle. A 58 ans, il ne veut pas réinventer le monde, il a voulu tout simplement clamer son existence, tracer son passage en sillons numériques sur un support magnétique. Il avait déjà dit dans un film que lui avait consacré le réalisateur Daouda Keita, toute sa douleur de ne point être sur le marché du disque guinéen et l’insignifiance de ce qu’on aurait fait pour lui si jamais…il mourait sans que ce vœu qui lui est si cher ne soit exaucé.

Dieu soit loué! Aujourd’hui c’est fait. Voici le premier album de Fodé Conté.
En studio, le chanteur surprend par sa grande ténacité, sa férocité amicale au micro, amuse et encourage les techniciens ivoiriens séduits par les voltiges de ce quasi sexagénaire débonnaire. Doura Barry vient en appui quand il le faut, Justin Morel exige plus, Fodé refuse d’obtempérer puis se ravise et dit dans un éclat de rire :’‘au fond, tout çà c’est pour moi, ok, on y va!…’‘Et le travail continue dans une innocente jovialité. L’album a été réalisé dans un esprit d’ouverture et d’amitié remarquables. Chacun y a mis du sien pour faire de ce travail le tribut aux mérites incontestables de Fodé Conté.

Il infirme pour un temps la maxime: » la vie est un combat dont personne ne sort vivant. » Pour Fodé, une autre vie commence, un artiste renaît…c’est la résurrection.

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LE NOUVEAU DÉFI ( Premier Projet d’album studio en 1997)

L’équilibre de l’album est bâti sur six compositions aux arrangements modernes, deux essais instrumentaux et deux titres traditionnels. Le travail musical a donc couvert tous les registres de sensibilité populaire dans le souci bien réel de combler les attentes de tous les publics.

Cet opus témoigne d’une recherche originale qui tente de montrer que l’âge n’a point atteint le génie de Fodé Conté, mieux ces compositions vont permettre à l’artiste pour la première fois de franchir le seuil des night clubs et de donner une seconde existence à son œuvre.
C’est un autre pari, c’est un nouveau défi. Fodé Conté veut les gagner, Fodé Conté va les gagner (….)

LES COMPOSITIONS

Cet album est composé au total de dix titres:

SOUMBOULE: « viens m’embrasser mon amour, sans toi j’ai le mal de vivre. »

DOLE:  » quand passe la route, la civilisation s’installe, la culture s’épanouit. »

MAKHADY: une chanson où la force de l’amour se matérialise en un poème lyrique avec une dulcinée qui met à l’épreuve la richesse du vocabulaire sosso ( soussou) de Fodé, la finesse des qualificatifs, des comparatifs et des superlatifs de son amant pour la décrire le plus parfaitement possible.

RIO PONGO 97: hommage au fleuve Fatala, appelé aussi Rio Pongo à tort, qui fertilise les terres de la région de Boffa; c’est aussi un hymne à tous les enfants de cette contrée dont l’artiste est issu et dont il est si fier.

TONTON SIGA : chant d’adieu en version instrumentale où le dialogue entre les synthés de Doura Barry et le balafon de Khaly Camara montre qu’il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de la recherche musicale en Guinée.

LA PLAYA : chant d’ambiance qui dit tout le bien de la joie de vivre en paix avec sa conscience, en harmonie avec les autres. Fodé en profite pour donner une petite leçon de morale à ceux qui ne mesurent la valeur de l’homme qu’à l’aune de sa richesse matérielle.

KASSIA : « à l’ombre des acacias de Conakry, trop de commérages, trop de petits comptes sont réglés, trop de choses se passent pour lesquelles je préfère donner ma langue au chat ».

MILE « la jalousie est une maladie mortelle. Le jaloux aveuglé par son mal, court inexorablement vers son tombeau. Si pour un rien tu es jaloux, pour un rien, tu peux tout perdre aussi. ». Cette version instrumentale est une expérience musicale spécialement composée pour les animateurs de radio qui apprécient ce genre pour leurs génériques.’’

NYELE BORE : « je ne souris qu’à celui ou celle que j’aime et Dieu sait qu’ils ne sont pas légion car les vrais amis sont rares. Je crois aux instants d’amitié mais très peu à l’amitié. »

RIO PONGO 67: reprise de la version traditionnelle de la chanson qui fit les heures de gloire de Fodé Conté. Le jeu du balafon de Khaly Camara est pétillant de notes dansantes. Khaly, c’est l’ami de toujours qui connaît par cœur le répertoire de l’artiste et dont la faculté d’improvisation est à nulle autre pareille.

INFO GCI: Fodé Conté est mort !

23:58 14.08.2008

Le grand artiste guinéen, chanteur traditionnel et musicien d’exception, le compositeur inoubliable de la chanson  »Rio Pongo », vient de s’éteindre ce 14 août à Conakry, des suites de maladie. GCI suit pour vous. www.guineeconakry.infos

Funérailles de Fodé Conté : une honte nationale

2008-08-27 17:48:45

Le 14 août dernier, l’artiste Fodé Conté (le chansonnier de la Basse Côte) a tiré sa révérence au CHU Ignace Deen de Conakry. Ses funérailles ont eu lieu le 20 août dans son village natal de Wondetty (Boffa). J’ai lu sur Internet et dans les journaux de la place que les cérémonies funèbres du compositeur du célèbre titre « Rio Pongo » auront été pénibles. Et pour sa nombreuse progéniture et pour les autorités en charge de la Culture. Ayant connu et côtoyé Fodé Conté, j’avoue que cela constitue une honte nationale. Il ne méritait pas ça. Dommage qu’on continue de maltraiter les hommes de culture guinéenne, même après leur mort.

Le ministère de la Culture, des Arts et Loisirs a été incapable d’organiser un symposium ou tout au moins des obsèques dignes de l’artiste Fodé Conté. Au contraire, les autorités guinéennes ont tout simplement abandonné la dépouille de l’artiste entre les mains de sa famille. Qu’ils se débrouillent à enterrer leur mort ! Quelle humiliation ! Si tant les hommes en charge de la chose culturelle avaient une certaine conscience, ils devraient tous démissionner aujourd’hui de leurs fonctions.

Du ministre de la Culture Aly Gilbert Iffono en passant par Riad Chaloub, directeur du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA) en passant par Isto Kéïra, directeur de l’Agence Guinéenne des Spectacles, jusqu’au dernier promoteur culturel. Sans oublier le syndicat des musiciens et artistes de Guinéen, l’Association Guinéenne des Hommes de Théâtre et tous ceux qui rôdent et bouffent autour et au nom de la culture en Guinée. Les déboires subis par le corps de Fodé Conté, répétons-nous, constituent une honte nationale.

Ni les contributions en espèces sonnantes et trébuchantes encore moins l’apport d’un sac de riz ne pourront effacer cette humiliation subie par la famille du défunt. Et, c’est vraiment ridicule que le tout nouveau ministre du tout nouveau département de la Culture continue de nous pomper l’air avec cette histoire de mise en place d’un fonds de soutien aux artistes. Chiche !

Il y a bien longtemps que Fodé Conté était malade. Il traînait sa bosse, clopin-clopant, dans les rues et ruelles de Conakry. Au su et au vu de tout le monde. Personne ne s’en est occupé. Il était devenu une sorte de mendiant, un paria que personne ne souhaitait approcher. Il s’en plaignait souvent auprès des rares journalistes qui l’approchaient pour des interviews.

Il n’y a pas longtemps, l’hebdomadaire satirique Le Lynx avait relaté une prise de bec que le chansonnier de la Basse Côte avait eu avec M. Cellou Dalein Diallo, à l’époque Premier Ministre. C’était à l’occasion d’une cérémonie d’ouverture de la Foire Internationale de Conakry. L’artiste avait pris à témoin M.Dalein lui demandant de bien vouloir l’aider à se soigner.

Au passage, Fodé Conté avait même accusé les parents de sa femme, tous vivant aux Etats-Unis, qui auraient refusé de l’assister pour la production de ses albums. L’artiste, abandonné à lui-même, n’avait donc que ses yeux pour pleurer. En désespoir de cause, il attendait un geste de bonne volonté de la part du Président Conté. Malheureusement, l’entourage du Président s’était largement opposé à tout contact entre Fodé Conté et Lansana Conté. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parce qu’on avait aperçu l’artiste à un meeting organisé par Sidya Touré, l’ancien Premier Ministre, à Kaloum.

Les mauvaises langues avaient vite fait de rapporter au chef de l’Etat que Fodé Conté est désormais membre de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré. Ce dernier, malheureusement, à notre connaissance, n’aura pas été d’un secours important à l’artiste. Le chansonnier de la Basse Côte ne devrait désormais compter que sur lui-même, les siens et ses œuvres.

Qu’a-t-on fait de ses droits d’auteurs ? Il y a trois ans, à l’occasion de la cérémonie de remise des droits de diffusion radio et télé des œuvres des artistes guinéens, Fodé Conté avait été l’artiste qui avait raflé le plus gros lot. Puisque ses morceaux étaient les plus diffusés ( et continuent de l’être) sur les ondes de la RTG.

Né en 1939 à Boffa, Fodé Conté, quoique,  issu d’une famille fortement islamisée, avait embrassé très tôt la musique. Ainsi, ne tardera-t-il pas à être un des fondateurs des Ballets Africains puis Djoliba, fin chanteur et danseur qu’il était. Ce qui lui permettra de sillonner le monde entier.

Au temps de Sékou Touré, ne pouvant pas supporter la dictature, il avait fini par s’exiler en Sierra Leone. Revenu en Guinée après la chute du régime de Sékou, il était promu à un bel avenir. Il continuera à contribuer à la promotion artistique et culturelle à tous les niveaux. Il alliait très bien la profession artistique à celle de menuisier ébéniste.

C’était un touche-à-tout. La mort de Fodé Conté est une grande perte pour la Guinée. Ces derniers temps, il ne cessait d’appeler les jeunes musiciens et artistes à s’enraciner dans les valeurs traditionnelles culturelles guinéennes. Dommage qu’il meurt et soit inhumé dans l’anonymat total. Mais, ainsi est méprisée la vie des artistes dans la Guinée de Conté….Pour être considéré, il faut chanter les louanges du chef.

Fodé Conté n’était pas un artiste de la Mamaya. Il aimait plutôt chanter le quotidien des Guinéens et de son Rio Pongo natal. Oui, il maîtrisait bien la géographie du littoral guinéen. Il suffit de réécouter son morceau « Rio Pongo ». Dors en paix, l’artiste. www.guineepress.info

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(…) Il a été alité à l’hôpital Ignace Deen où il a souffert au vu et au su de tout le monde jusqu’à sa disparition le 14 Août 2008. Selon les informations recueillies auprès des parents du défunt, c’est seulement après sa mort que les autorités du ministère en charge de la Culture, au nom de l’Etat guinéen, se sont rendues à l’hôpital Ignace Deen pour  réclamer le corps du défunt en promettant des funérailles à la dimension nationale. Suite à plusieurs discussions au cours desquelles la défunte famille s’est vivement opposée à cette demande, celle-ci a fini par accepter. Un programme a été donc établi pour le 20 Août 2008.

Il était établi que le corps du défunt soit exposé au Palais des Sports avant son enterrement dans son village natal de Arapomka dans la préfecture de Boffa. Mais selon Mama Conté, l’une des filles du défunt, le ministre en charge de la Culture et les cadres de ce département qui s’étaient effectivement rendus à la morgue dans la matinée du 20 Août dernier, ont vite disparu des lieux après la levée du corps.

 La famille du défunt s’est donc débrouillée à accompagner le corps au Palais des Sports du Stade du 28 septembre selon le programme établi par le ministère de la Culture et la famille Conté. Au stade, la déception de la famille était encore grande quand elle a constaté que rien n’a été préparé pour l’exposition du corps de feu Fodé Conté. Pire, ni la délégation ministérielle, représentant l’Etat, ni des artistes guinéens n’ont fait le déplacement du Palais des Sports. Où d’ailleurs des sportifs s’attelaient à leur entraînement. Après avoir longtemps attendu au stade avec le corps, la famille Conté, en larme, a finalement  quitté les lieux pour Boffa où  le défunt a gagné sa dernière demeure.

Comme beaucoup de guinéens qui se sont faits violence sur leur corps pour donner tout à leur pays sans reconnaissance de la part de leurs autorités, Fodé Conté n’a pas fait l’acception à cette malheureuse règle (Ingratitude) établie par les autorités guinéennes, malgré de nombreux appels lancés par les média à son vivant (…) »  Podium Magazine, Guinée Août 2008

Après avoir tant apporter à la culture guinéenne, Fodé Conté ne mérite- t-il pas d’être réhabilité comme ces nombreux hommes de culture guinéens qui trépassent dans l’anonymat? Affirmatif ! Me dirons nombreux d’entre vous. Alors, ce dossier est juste un hommage symbolique au plus célèbre des chansonniers de Guinée. Que son âme repose encore en paix !

Dossier Afro Guinée Magazine avec des textes de Justin Morel Junior ( Journaliste, homme de culture et ex Ministre guinéen de l’Information et de la Communication), de Marco Ibrahim Bah (Journaliste, Podium Magazine) et  Aboubacar M. Camara (Directeur de Publication d’ Afro Guinée Magazine). 

www.afroguinee.com

 

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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