Le feuilleton judiciaire qui oppose la chanteuse Rokia Traoré à son ex-compagnon belge pour la garde de leur fille, est en passe de connaitre une autre tournure. Contre toute attente, après avoir fait la prison en mars dernier et relâchée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France, Rokia Traoré vient de fuir à Bamako.
Considérée comme l’une des plus grandes voix de la musique malienne, la chanteuse reste en quête de justice. Elle l’a fait savoir sur les réseaux sociaux en ces termes : »De retour au Mali. La quête de justice continue ». Indiquant par la suite qu’elle n’est »pas une criminelle » mais » une mère qui protège son enfant ».
Quand la diplomatie s’en mêle
Dans cette affaire, la chanteuse Rokia Traoré peut compter sur le soutien du gouvernement malien qui à travers sa diplomatie plaide pour « une solution équilibrée ».
Le chef de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé, a évoqué lundi « l’arrivée à Bamako le 9 mai dernier de l’artiste Rokia Traoré » lors d’une rencontre avec les ambassadeurs de Belgique et de France au Mali, a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Tiébilé Dramé a « saisi l’occasion pour inviter toutes les parties au dialogue en vue de privilégier l’intérêt de l’enfant, âgé de 5 ans », précise le ministère. Le gouvernement malien, qui avait auparavant exprimé sa « solidarité » avec la chanteuse, « encourage les avocats des deux parties à se rapprocher pour trouver une solution équilibrée ».
Emprisonnée pour un litige avec son ex-compagnon au sujet de la garde de leur fille, la chanteuse avait été libérée le 25 mars en raison de l’épidémie du coronavirus, avec l’appui des autorités maliennes. C’est donc un nouveau rebondissement dans cette affaire qui défraie la chronique dans le monde.
Par Aboubaca M. Camara
AFROGUINÉE