Le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC ) est opérationnel depuis le lundi 27 juillet 2020, date d’inauguration de son siège à Kaloum. A cette heureuse occasion, nombreux opérateurs culturels du pays se sont exprimés sur le vif.
Voici un extrait des réactions compilées par notre rédaction qui était également présente sur les lieux.
Sansy Kaba Djakité : soucieux de faire de Conakry la Capitale Africaine du Livre, il trouve que l’ouverture du FODAC est une volonté politique de l’Etat qui est à saluer.
« Au Sénégal, le seul fonds alloué au secteur littéraire peut vraiment suffire le secteur culturel guinéen. Ça veut dire que dans les pays voisins, il y’a un fonds sur le monde littéraire, un fonds sur d’autres arts primaires.
Aujourd’hui, nous encourageons le gouvernement a doté cette direction jeune conduite par Malick Kebé d’un grand fonds pour pouvoir bien démarrer. Mais dans le futur, il va falloir que chaque domaine respectif de la culture ait quelque chose pour être indépendant « précise Sansy Kaba Djakité, Directeur de Harmattan Guinée.
Pour Djaka Camara, il est temps que la Guinée reprenne sa place de gloire qu’elle occupait au temps de la première République.
» Culturellement, la Guinée est un pays riche. Nous l’avons prouvé dans le passé par les Bembeya jazz, avec les Camayenne Sofa, l’Ensemble instrumental guinéen etc.. Le pays peut reprendre ses heures de gloire. Il y a tant de domaines de compétence. Le mannequinat, par exemple, est un domaine très riche. Ce secteur peut porter le drapeau guinéen partout dans le monde », confie Djaka Camara, journaliste communicant.
Quant à Sékouba Kandja Kouyaté, il estime que c’est important que les artistes soient soutenus et accompagnés.
» Faire de la musique demande assez de moyens, à chaque fois il y a des nouveautés et le monde évolue. Donc nous devons nous adapter à l’évolution et cela se fait avec des moyens. Tous les artistes et opérateurs culturels doivent se réjouir de l’ouverture de cette direction qui a pour mission d’accompagner les actions culturelles » indique Sékouba Kandja Kouyaté, directeur de l’Ensemble Instrumental de Guinée.
Pour Abdou M’Baye, manager général du label Urban Connexion, il est important que le secteur culturel se dote d’un budget à part qui ne soit pas associé aux Sports.
« On développe déjà des projets avec nos propres moyens, si aujourd’hui il y a une direction pour accompagner les projets culturels, c’est encore une belle opportunité pour pouvoir élargir nos actions en investissant plus encore pour le rayonnement de la culture. C’est aussi une bonne chose que la Culture ait son indépendance totale vis-à-vis de ce ministère des Sports de la Culture et du Patrimoine Historique… », martèle Abdou M’Baye, manager du groupe Banlieuz’art.
Malick Kébé, Directeur Général du FODAC a lancé un message fort à l’encontre des journalistes culturels du pays qui ont besoin de soutien.
Propos recueillis par Idy BAH
AFROGUINÉE