Elie Kamano fait des aveux ! Pour le « politico-reggae man », le hip-hop guinéen est mort et il s’accuse luimême, d’être l’un des acteurs ayant occasionné le « déclin » de ce grand mouvement culturel né à Conakry il y’a de cela deux décennies.
Il s’est exprimé au micro d’AFROGUINEE le week-end dernier : « Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, le hip-hop est mort en Guinée », dira-t-il avant de se justifier : « Le hip-hop es mort parce que les précurseurs, c’est à dire, ceux qui ont fait le premier pas dans ce métier, ont choisi de partir et cela sans signe. Cela à contribuer à tuer le mouvement. Et moi Elie Kamano, je fais partie de ceux là qui ont participé à tuer le hip-hop. Parce qu’en 2005, j’ai choisi de faire le reggae tout en quittant le hip-hop ».
Mais tout de même, Elie Kamano se montre optimiste avec le retour du groupe Silatigui sur scène après 11 ans de veilleuse.
« Le retour de Sila pour moi, est un ouf de soulagement, enfin pour que les rappeurs se réveillent. Silatigui est l’image emblématique du Hip-hop guinéen. Donc, son retour après toutes ces années de silence, est un signe fort ».
Rappelons qu’Elie Kamano aujourd’hui reggae man, est l’un des précurseurs du mouvement Hip-hop de Guinée. Il fut l’ancien sociétaire du célèbre groupe PNN (Positif Negro Natural) qui a même participé à la première compile rap en Guinée qui s’appelait « Rap Koulè », produit en 97 par Kill-Point. C’était le bon vieux temps !
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Idy BAH pour Afroguinée