Certainement, vous le connaissez, le Johnny Hallyday de la Guinée, Mic Paraya, célèbre chanteur musicien, le pianiste.
Perdu de vue depuis plusieurs années sur le tarmac musical, nous avons eu la chance de lui chopper la semaine dernière, quelque part à Conakry.
Affichant toujours un air plus jeune que son âge, l’auteur du célèbre tube « Youmma » nous a ouvert son cœur. Et voilà, il nous dit tout par rapport à son silence musical.
« Mon absence sur la scène, ne veut pas dire abandon mais, soutenir la jeune génération montante. J’ai été formateur de beaucoup de jeunes en Guinée. Donc, j’ai laissé le podium à ses jeunes pour que eux aussi, ils profitent de leur carrière musicale pour laquelle ils ont opté ».
A la question de savoir, la sortie d’un autre album, Mouctar Paraya de son vrai nom, a été à la fois clair et méfiant: « Au mois de novembre prochain, peut-être vous entendrez mon nom……Je suis en train de préparer un album duo avec ALPHADJO DARRA. Après je sortirai mon album solo que j’ai préparé il y’a quelques mois. C’est presque achevé mais, pour le moment, je me retiens de dévoiler le nom de cet album qui parle surtout de la déchirure ethnique en Guinée, la paix…».
Mic paraya nous révèle qu’il compte célébrer les 30 ans de sa carrière courant 2017. A son actif, il rappelle avoir sorti sept (7) albums notamment : « Mouctar Paraya et Fouta Mélodie » en 1991 ; « Opolobadjar » en 1995 ; « Wakilarai » en 2003 ; « Fouta Mélodie » ; « Bhutu » ; « Adouna Ko Dohi » sorti en 2005 et ensuite, « Khainan Djabitai Djadja ».
Concernant sa propre lecture de la musique guinéenne d’aujourd’hui, Mic Paraya dira que la musique guinéenne a abandonné réellement sa vraie voie d’antan. En guise d’exemple, il a cité des grands orchestres nationaux dont le Bembeya Jazz qui distillait dit-il, la vraie mélodie propre à la Guinée.
« Aujourd’hui, nos jeunes empruntent ailleurs alors qu’avant, tout le monde s’inspirait de la Guinée… », déplore l’artiste.
Mic Paraya fondateur du rythme pastoral « Awa » qui est aujourd’hui appelé « Podha » vit entre Conakry et Labé toujours avec une folle passion pour la musique traditionnelle.