Mohamed Bangoura connu sous le nom de « BANG’S », fait partie de cette ancienne génération d’animateurs culturels ayant fédéré et séduit au trognon, autant d’auditeurs et téléspectateurs guinéens. A l’époque, ce n’était qu’une seule télé et une seule radio dans la sphère médiatique du pays avant la libération des ondes sous l’ère Conté en août 2005.
En vérité, les vrais bosseurs ont existé dans l’univers audiovisuel guinéen comme : Mohamed Bang’s, Ibrahim C, Cheick Souaré et bien d’autres, qui avaient réussi à échelonner la serpente et rehausser d’un cran l’audience de la RTG grâce à leur savoir-faire. Incontestablement, ils étaient une sorte de arches et ont porté plus longtemps la charnière culturelle de cette chaîne au service public. Mais depuis plusieurs années, on entend plus ces belles voix de velours retentir dans les transistors. Nombreux ont maintenant plusieurs cordes à leur arc. Une réelle mutation dans d’autres champs d’affaires plus juteux. Oui, c’est aussi ça le parcours des célébrités.
Résidant désormais en France, BANG’S le beau gosse, évolue dans des projets liés à l’éducation européenne et gratte un peu dans d’autres domaines comme le sport. Selon nos informations.
Nous avons récemment rencontré Mohamed BANG’S à Paris, toujours bien portant avec un air si jovial comme d’habitude. (Voir photo)
L’ex-présentateur de la célèbre émission du week-end « Parade » nous a fait savoir à la fois, son regret et son attachement « interminable » à la culture guinéenne.
« Pour dire vrai, je n’écoute pas forcement les émissions culturelles, car mes occupations ne me permettent pas. Mais j’écoute beaucoup la musique guinéenne bien évidemment. Je vois qu’il y’a des jeunes talentueux comme ONE TIME qui a quelque chose d’extraordinaire, AZAYA, ANS- T CRAZY, INSTINCT KILLERS, SOUL BANG’S… ». A-t-il encensé.
Mais Mohamed BANG’S déplore une chose : « Ce que je regrette je vais vous le dire. C’est qu’on n’a pas suffisamment de promoteurs, d’animateurs, journalistes qui portent des talents. Vous savez un talent, c’est comme un diamant. Il est là, brute. Mais il faut qu’il y ait quelqu’un qui le met en valeur, qui le place dans une belle vitrine et qui le fasse connaitre à travers le monde », explique t–il.
Pour BANG’S, ce n’est pas le talent qui manque en Guinée, il y’en a à foison : « Nous avons pleins d’artistes qui apportent aujourd’hui un vent nouveau à la musique guinéenne. Je souhaiterais que les journalistes et animateurs culturels les portent davantage. C’est-à-dire, qu’ils les vendent mieux, qu’ils les mettent en avant. Parce qu’une chanson, il faut bien la nettoyer, bien la présenter et la placer dans une belle vitrine, sur une rue qui est bien fréquentée et vous allez voir qu’elle trouvera un acheteur ».
En outre, BANG’S nous confie qu’il dispose des initiatives pour son pays : « J’ai beaucoup de projets pour la Guinée, pas que dans le cadre de la culture. Je vais vous dire quelque chose. Moi je réfléchis, je respire, je dors, je me réveille guinéen. J’adore ce pays. Tout ce que je fais, je ne le fais pas que pour moi-même, je le fais aussi dans le sens d’avoir un impact positif pour mes compatriotes ».
En 2020, Mohamed BANG’S compte poser sa valise à Conakry pour des projets pas forcément dans la culture. Nous a-t-il confié.
Bon vent !
F. Syta CAMARA, Correspondant à Paris
AFROGUINÉE MAGAZINE