Dimanche soir au Dolby Theatre de Los Angeles, Michelle Obama était l’invitée surprise de la 85e cérémonie des Oscars. La première dame était en duplex de la Maison-Blanche pour remettre le prix du meilleur film à Argo, de Ben Affleck.
C’est par écran interposé que Michelle Obama s’est invitée sur la scène du Dolby Theatre de Los Angeles dimanche soir. Un beau symbole pour remettre l’Oscar du meilleur filmet une double symbolique même puisque le prix remis par la femme du président des Etats-Unis est allé à Argo, un film politique qui raconte comment l’Etat américain a réussi à faire sortir d’Iran six de ses ressortissants en 1980.
Mais ce matin, au-delà de l’aspect purement politique de l’événement, le commentaire qui revient le plus souvent dans la bouche de ceux qui ont suivi la cérémonie, sur place ou en direct, c’est: la classe. Chacune des interventions publiques de Michelle Obama est millimétrée et pensée par une armée de communicants qui évitent la moindre fausse note. Du 100% consensuel, qui détonne dans un pays où lacompagne du chef de l’Etat insulte un magazine d’actualité dont elle est salariée ou lance des tweets provocateurs qui troublent le jeu politique.
Dans son discours, après avoir déclaré un «bienvenue à la Maison-Blanche» de circonstance, Michelle Obama a tenu à rendre hommage aux films «qui élèvent l’esprit et élargissent notre façon de penser» et à l’art en général, important dans l’éducation des enfants «afin d’ouvrir leur imagination et qu’ils rêvent plus grand et qu’ils luttent pour atteindre ces rêves». Pas de revendication ni d’esprit revanchard, encore moins de tacle à l’industrie du cinéma, comme cela a été le cas tout au long de la cérémonie des César. Une exception culturelle américaine qui s’explique aussi par le fait que Michelle et Barack Obama sont quelque part redevables à une partie des producteurs, réalisateurs et acteurs d’Hollywood de leur implication dans les deux campagnes présidentielles menées par l’actuel président, la plupart du temps pour lever des fonds. Un président qui a souvent reçu George Clooney à la Maison-Blanche pour évoquer les problèmes du Darfour; dernièrement Bradley Cooper, héros de Happiness Therapy, a lui participé à une campagne de santé publique. Deux exemples parmi tant d’autres.
Michelle Obama aura donc été la cerise sur le gâteau des Oscars, jugé quelque peu indigeste cette année en raison de l’humour lourdingue de son animateur Seth McFarlane. Pas sûr qu’il soit reconduit dans la fonction l’année prochaine. Allo, Michelle?
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