Le décret pris le 5 octobre ne constituera véritablement une révolution de palais. Si Alpha Condé a conservé son premier ministre et quelques ministres importants, il convient de relever quelques faits majeurs.
Un gouvernement entièrement civil
Le décret remaniant partiellement le gouvernement a été une occasion pour Alpha Condé de limoger les trois généraux issus du CNDD( junte militaire) à savoir Mamadouba Toto Camara (sécurité), Mamadou Korka Diallo (Elevage) et Mathurin Bangoura (Urbanisme et Habitat). Le gouvernement devient ainsi entièrement civil.
Promotion de quelques ministres.
Le ministère de la justice et le ministère de l’Economie et des finances, ont été érigés en ministère d’Etat. Et le ministre de la justice Me Christian Sow devient la deuxième personnalité du gouvernement. Quant à François Louncény Fall, il quitte le poste ombrageux de ministre secrétaire général à la présidence pour venir sous les lampions de la diplomatie.
Les nouveaux départements ministériels
Autre fait majeur de ce décret, Alpha Condé a créé un nouveau département chargé des Droits de l’Homme et des Libertés publiques et le confie à un acteur majeur de la société civile guinéenne Kalifa Diaby Gassama, réputé pour ses sorties médiatiques pondérées, studieuses et constructives. Gassama Diaby vient dans ce département pour relever un défi majeur et ce, dans un pays connu pour son intolérance et sa violence politiques.
De même, un ministère délégué à la santé a été créé par ce décret, en sus du ministère de la santé et de l’hygiène publique
Doublon, suppression et fusion
Le doublon qui était enregistré aux ministères en charge de la sécurité a pu être corrigé par le nouvel acte du pouvoir central.
De même, le ministère des sports qui était détenu par Aboubacar Titi Camara, a fusionné avec celui de la jeunesse pour devenir le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi Jeunes et des Sports. Et le tout a été confié à Sanoussy Bantama SOW
Enfin et faits notables : le ministère de l’audit et du contrôle économique, le ministère de la fonction publique et le ministère de l’élevage disparaissent de la nouvelle architecture gouvernementale.