Le concert du groupe Instinct Killers prévu le 31 décembre dernier au Stade Ibar Diop de Dakar n’a finalement pu se tenir. Malgré que le stade fut quasi rempli de fans qui ont tous acheté leurs tickets pour s’offrir ce concert, Fish Killer et sa clique n’ont pas presté à cet événement organisé par la structure »Pottal pour le développement de la Jeunesse » à cause d’un dysfonctionnement organisationnel nous apprend-t-on. Cette situation qui devient monnaie courante dans le milieu du showbiz guinéen a failli donc tourner au vinaigre en provoquant la colère du public qui a tout saccagé sur les lieux.
Quand l’amateurisme du showbiz guinéen se transporte à Dakar, ça donne forcement une mauvaise image à la culture guinéenne. Le concert du groupe Instinct Killers ne s’est pas du tout passé comme prévu. Mécontentement du public, casse et jet de pierres, voilà ce qui s’est passé à la place de la prestation du groupe Instinct Killers le 31 décembre dernier au stade Ibar Diop de Dakar. La faute à qui ?
Selon nos informations, le groupe Instinct Killers qui est venu faire la balance à 21 heures n’a plus été revu au stade par les nombreux spectateurs qui ont effectué le déplacement. Le public est resté donc a l’attente jusqu’aux environs de 4 heures avant de manifester son mécontentement en saccageant toutes les installations sur place.
Joint par notre rédaction, Siaka Kébé Manager du groupe pointe du doigt le manque de professionnalisme des organisateurs : ‘’les organisateurs n’ont pas été des professionnels, on a fait la balance jusqu’à 21h, ils étaient sensés venir nous chercher à 00H. On est resté à attendre jusqu’à 3h46 pour qu’ils viennent nous chercher. Plus de 11.000 personnes attendaient les gars. Le temps d’arriver au stade, le public en colère avait déjà tout saccagé. L’argument des organisateurs par rapport au retard accusé était l’embouteillage’’.
Après ce concert raté et la colère du public, Siaka Kébé depuis Dakar dit avoir proposé un concert gratuit pour se racheter vis à vis du public, mais depuis les organisateurs restent introuvables. ‘’Moi, je leur ai proposé vu que vous avez fais payer les gens, il faut les offrir un concert gratuit aujourd’hui. Depuis ce matin (NDLR Jeudi 1er Janvier dans la soirée) jusque maintenant, nous n’avons vu personne et les téléphones ne passent pas. Maintenant nous avons fait un communiqué sur notre page et des interviews télés et radios pour informer le public de la situation incroyable. Ils étaient à la porte pour gérer la billetterie et oublié les artistes à l’hôtel. C’est quand le public a commencé à crier qu’ils ont pensé à aller nous chercher’’ a-t-il affirmé.
Pour équilibrer l’information, nous avons plusieurs fois tenté en vain de joindre les organisateurs. Ce n’est que ce matin que nous avons pu avoir un membre de la commission d’organisation qui a bien accepté de se prêter à nos questions. ‘’Le 31 décembre, il ya eu trop d’embouteillage au Sénégal. Les artistes logeaient aux Almadies et c’est distant du stade Ibar. Les gars que nous avons envoyés pour chercher les artistes n’ont pas averti à temps qu’il y avait un grand bouchon. Sinon on aurait déplacé des motos pour chercher les artistes. Avant que les artistes n’arrivent au stade, le public avait tout saccagé, la sono, les lumières et tout le reste’’ a confié Djibril Maci Diallo de la structure »Pottal pour le développement de la Jeunesse »
Selon lui, la seule inquiétude des organisateurs est aujourd’hui de trouver l’autorisation pour organiser un concert gratuit pour le public qui a payé des tickets sans pour autant voir le groupe prester. Il tient par la même occasion à présenter ses excuses au public.
Ce concert démontre une nouvelle fois l’amateurisme dans lequel baigne le showbiz guinéen à l’étranger. L’on se rappelle des concerts de Kandia Kora à Bruxelles qui a joué dans des conditions précaires le 17 mai dernier et celui de Koundouwaka à Paris qui a boudé son public pour non paiement de cachet.
Cette situation doit donc amener les promoteurs culturels à revoir leur copie mais aussi aux gérants d’artistes de penser, au delà du cachet, aux conditions d’organisation des concerts car leur image ainsi que celle des artistes y dépendent.