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King Alasko : « Je rêve un jour à Kingston pour des grosses collaborations »

King Alasko, jeune artiste guinéen issu de l’écurie Meurs Libre Prod (mlp)

[Interview] King Alasko est un jeune auteur-compositeur né à Conakry, il a commencé sa carrière musicale en 2012. Cet talent pur est actuellement parrainé par Ablaye M’Baye, rappeur-producteur et Co-fondateur du label Meurs Libre Prod (MLP).

Considéré comme un des talents prometteurs qui dessinent l’avenir de la musique urbaine en Guinée, King Alasko voulait au départ être un militaire. Aujourd’hui, il collabore avec des grands noms du milieu musical.

Le désir le plus ardent du Jeune Roi est de se rendre un jour à Kingston, en Jamaïque, pour y réaliser des grosses collaborations. N’est-ce pas une belle trajectoire de carrière ?

@Afroguinée a rencontré ce prodige qui s’affirme pleinement à travers sa musique. Interview !

Parles-nous un peu de ton album « Allah Nouwaly » ?

Mon premier album titré « Allah Nouwaly », est un projet musical d’une quinzaine de titres mais, le choix des morceaux qui orneront l’album est en cours. Il nous a fallu deux ans de préparation entre le Canada, le Sénégal et la Guinée. Le nom rend grâce à Dieu pour ce qu’il a fait et continue de faire pour moi, je ne peux rester sans lui rendre hommage. Il a été ma force pendant que je traversais des troubles et malgré tout, j’ai réussi à faire des tubes qui ont marqué l’histoire de la Guinée.

« Allah Nouwaly » est donc un album pas comme les autres ?

Ce tout premier album est l’expression de toute l’expérience acquise durant plusieurs années dans les ghettos, sur des scènes internationales, la complicité avec les publics qui m’ont découvert et accompagné, qui se retrouvent dans cet album. J’ai eu la chance de bosser avec un grand ingénieur Tché On The Beat qui a su faire parler mon cœur et à transmettre à mes fans, toutes les belles mélodies et les belles idées que je veux transmettre comme valeurs.

Comment as-tu vécu le report de la sortie de cet album à cause du coronavirus?

C’est un coup dur pour les fans, pour ma vision et pour ma personne. La covid-19 a freiné nos agendas, le financement a été déjà injecté et je me sens mal de voir les efforts de mon label, revenir au point de départ. Mais ce n’est qu’une partie remise, le concert reste maintenu et ce jour, vous voyagerez dans une autre dimension. La victoire sur le coronavirus sera célébré par l’album « Allah Nouwaly » et tous ensemble, nous rendrons hommage à notre créateur pour sa protection, son orientation et pour tout ce bonheur qu’il fait briller dans nos vies.

Il parait qu’au début tu te cachais de tes parents pour faire de la musique. Aujourd’hui, quelle est leur réaction quand ils te voient à la télé ?

Au moment où mon père était vivant, il ne voulait pas que je devienne chanteur. Mais un jour, en me voyant chanter dans le projet Ebola, il était fier de son fils car cet enfant qu’il a tant protégé et pour lequel il a toujours eu peur, transmettre des messages de sensibilisation sur la sécurité sanitaire avec les têtes d’affiche guinéennes. Je me rappelle qu’il m’a invité à son bureau car il était médecin, il m’a présenté à ses amis. Et depuis, tout est bien parti.

T’as fait une brillante apparition sur Urban Africa lors du Festival International Nuits d’Afrique à Montréal en 2019. Quel effet ça fait ce genre d’expérience ?

Je suis fier de représenter la Guinée sur une scène internationale avant la sortie de mon album, c’est une aventure inoubliable que j’ai vécue avec ma maison de production. J’ai découvert d’autres horizons, les vibrations positives du live sur scène car c’était une première pour moi, j’ai beaucoup appris avec ce voyage. Dieu merci, comme le titre de mon album, car je suis parti de rien et avec le travail qui m’a permis de tailler mon talent, m’a permis de marquer un public du plus grand festival international du Canada. Avec la complicité de mon label, j’ai compris plein de choses dans la vie. Vu mon âge, tourner sans avoir un premier album sur le marché, c’est plus qu’un voyage, c’est une école car j’ai compris comment les scènes internationales fonctionnent, comment aborder un public qui ne te connaît pas, partager la scène avec des artistes d’autres pays, j’ai vu et observé. Et comme on le dit, tout voyage n’a que deux intérêts, soit la fortune ou l’expérience et moi je suis revenu avec la seconde option.

 Quelles sont tes influences musicales ?

J’ai toujours été influencé par le reggae et je me suis frayé ma voie dans le dancehall. Des vibes de la Jamaïque me marquent tant que j’ai la chance d’écouter de nouvelles vibes et mon rêve, est de me rendre à Kingston pour réaliser des albums de grosses factures, réaliser de grosses collaborations. Aller en Jamaïque, c’est comme un pèlerinage pour moi, musicalement parlant bien sûr. Je ne cesse d’être influencé par Buju Banton, Shabba Ranks, Bounty Killer, Beenie Man, Busy Signal. Mais c’est un guinéen qui m’a donné le courage à faire du dancehall car le rap s’imposait.

C’est avec l’arrivée de Takana Zion que j’ai compris que je peux aussi faire du reggae et du dancehall. Fishkiller du groupe Instinct Killer aussi m’a énormément influencé.

Souvent tes fans aiment te comparer à Tamsir ? Ta réaction ?

C’est un frère d’arme, c’est un ami et libre aux gens de dire ce qu’ils veulent. Nous avons tout partagé à deux, nous avons fait nos armes à deux et étant très jeunes. C’est aussi important de nous comparer car nous étions les deux talents à démarrer une carrière étant jeunes parmi les devanciers. Nous sommes amis mais dans la tête, il y a toujours cette volonté de prouver à l’autre, la force de son talent. Il reste et demeure mon frère.

Un dernier mot…

Il n’y a jamais un mot pour clore un chapitre car la compréhension ouvre de nouvelles fenêtres et c’est pourquoi je dirai « Allah Nouwaly ».

Redécouvrez le titre Yetekanna de King Alasko

Entretien réalisé par Mohamed KOMAH pour ©AFROGUINEE

A propos Mohamed KOMAH

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