Construit en 1967 au lendemain de l’indépendance nationale de la Guinée, l’unique Palais du Peuple du pays se trouve actuellement dans état de délabrement très poussé. A défaut de sa rénovation, il a besoin d’un entretien régulier et général.
Érigé à la rentrée de Kaloum, la commune administrative de la capitale guinéenne, le Palais du Peuple abrite en son sein, l’une des plus hautes institutions du pays, l’Assemblée Nationale, sans compter les nombreux spectacles culturels, des séminaires, des conférences et des meetings politiques ainsi que des cérémonies d’obsèques et de réjouissance dont le mariage qui s’y tiennent régulièrement. Malgré tous ces nombreux services que cet édifice rend à la nation, il se voit abandonner à lui-même. Aucun entretien n’y est constaté de visu. Parmi les salles destinées au grand public, la salle de Congrès est celle qui abrite le plus grand nombre d’événements, dépassant souvent la capacité d’accueil prévue ( environs ( 2000 places assises). Toute chose qui influe sur la vétusté de l’édifice et de sa qualité de structure d’accueil culturel.
La climatisation ne réussit plus à couvrir toute la salle quand elle est trop pleine ; les fauteuils et les coulisses sont dans un mauvais état. En dehors de ces réalités à l’intérieur, existe aussi l’état critique des latrines qui laisse à désirer. Cela au vu et au su de l’administration générale et des autorités qui n’en disent rien.
Au-delà de cette dégradation physique visible, il y a bien sûr, la mauvaise gestion des fonds générés par ledit palais. Cette mauvaise gestion de ressources se justifie par l’abandon total de l’édifice, au point que nombreux observateurs se demandent aujourd’hui, s’il y a bel et bien une administration en place, digne de ce nom, surtout, l’existence d’un service d’entretien et de maintenance.
Rappelons que cette bâtisse est le fruit de la coopération Sino-guinéenne et qui est de nos jours, rattaché illico à la Présidence de la République.
Fodé Sita Camara, notre correspondant basé à Conakry