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Que devient la chanteuse Maciré Sylla?

 Mais qu’est devenue Maciré Sylla, la chanteuse guinéenne à la voix de velours qui a su faire bouger des générations durant un bon moment?

Avec son premier album, « Mariama » sorti en 1997, loin d’être un coup d’essai, Maciré a surpris plus d’un et elle s’est vite offerte un grand succès avec des chiffres de vente exorbitants de son disque. Les autres albums de l’artiste se sont ainsi inscrits dans la même aubaine dont  « Maya Irafama » sorti en 2001, sur lequel se trouve le célèbre tube « l’Amour Est Sorcier ». « Sarefi » sorti en 2004; « Massa » en 2005 ont aussi fait leurs chemins.

Elle reste l’une des plus belles voix de la musique guinéenne des ces deux dernières décennies. A travers sa musique, elle a su s’imposer et se tailler une place de choix au devant de la scène guinéenne.

Maciré a t-elle boudé la musique?

Selon nos informations, la  »Reine de la musique guinéenne », comme elle se faisait appeler, est loin de raccrocher le micro. Toujours résidant hors de son pays, les deux derniers albums de la chanteuse ne datent pas de très longtemps. Il s’agit de « Talitha » et « Tiama »  respectivement sortis en 2011 et 2012.

A quand son come-back ? En attendant, Redécouvrez le clip « Amour est sorcier » qui avait connu un grand succès.

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Réécoutez un autre tube à succès

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Biographie succinte de Maciré Sylla

Pour bien comprendre et mieux entendre Maciré Sylla, il faut revenir en arrière. Cette voix-là a suivi des voies divergentes pour se créer la sienne, originale, chaude et sensuelle. Certes on ne peut manquer d’évoquer la tradition, longtemps principalement incarnée par les griots en Afrique de l’Ouest, qui a bercé l’enfance de cette chanteuse née en 1970 à Conakry. Pourtant, la jeune fille aux origines soussou n’est pas née dans cette caste qui se doit de chanter depuis des siècles les louanges du noble et les histoires du quotidien. Bien au contraire. Elle en tire même une certaine fierté, comme nombre de ses consœurs apparues sur les scènes locales puis internationales depuis la fin des années 1980. Sa mère était elle-même artiste, et c’est sans doute pourquoi la petite fille sera élevée par sa grand-mère dans un tout petit village de Tayiré. De quoi lui fournir une solide assise rurale, ancrée dans le réel. C’est ainsi que son enfance va se rythmer en fonction des récoltes et des fêtes qui les accompagnent.

À dix ans, la Guinéenne rejoint sa mère à la capitale. Là, elle découvre le ballet Soleil d’Afrique et se découvre une vocation : elle fera profession de la musique et de la danse. C’est l’époque où l’omnipotent Président Sékou Touré promeut jusqu’à l’excès l’idée que tout Guinéen se doit d’être potentiellement un artiste, et ce pour faire rayonner la culture de ce petit pays au-delà de ses frontières. Les fameux Ambassadeurs, les redoutables Amazones de Guinée ou le tout puissant Bembeya Jazz en seront les fers de lance, les guides spirituels pour les futures générations biberonnées dans l’après-décolonisation de la sous-région d’obédience mandingue. Maciré Sylla n’est donc pas la seule dans la place et la compétition est des plus coriace. Pourtant, elle s’impose comme le rôle principal du ballet Soleil d’Afrique tout en commençant à chanter la nuit pour gagner sa vie, mais aussi lors des cérémonies traditionnelles telles que les mariages et baptêmes. En 1989, Maciré Sylla se fait remarquer par Bruno Camara, fondateur d’Africa Djolé, ensemble de percussions d’Afrique de l’Ouest qui tourne en Europe. Elle intègre vite Fatala, groupe basé aux Pays-Bas qui effectue des tournées mondiales. C’est le début d’une carrière ponctuée de rencontres, dont la principale reste celle de Cédric Asséo, compositeur suisse et futur mari avec lequel elle initie en 1994 Djembé-Faré. Texto « la danse du tambour », qui en dit long sur leurs intentions.

En 1997, leur premier disque, “Mariama”, est bien mieux qu’un simple coup d’essai. C’est un véritable succès dans toute l’Afrique de l’Ouest. A la clef, 200 000 exemplaires écoulés en trois mois !) et l’année d’après Maciré est couronnée du titre convoité de meilleure chanteuse de Guinée. Suivi de “Maya Irafama”, en 2000, puis de “Sarefi” en 2004, et “Massa” en 2005, qui s’inscrit dans le sillon d’une Afrique urbaine mais encore et toujours connectée à ses fondamentaux.

Au programme, une combinaison de toutes ses influences, une musique sinueuse et chaloupée aussi bien marquée par tous ceux et celles qu’elle a croisées sur les pistes d’Afrique que sur les autoroutes européennes. Les balafon, djembé et autres dundumbas y percutent les saxophone, guitare et piano, en un furieux mélange festif qui appelle le corps à se bouger et l’âme à s’échapper.

Difficile de résister à cette formule électro-acoustique, ou plutôt tout éclectique, où le sampler a droit de cité aux côtés d’une flûte traditionnelle, où les longues mélodies nourries du terroir populaire se frotte aux arrangements ouverts sur toute la planète musique. Bribes de funk, échos de jazz, une gorgée de soul, une pincée de dub, une poignée de textes ancrés dans le réel…

Maciré Sylla transcende par essence la sacro-sainte loi des catégories, avec d’autant plus d’aisance qu’elle « habite » le moindre de ses mots, tout comme elle chauffe la salle à chacune de ses envolées, dansantes et entêtantes. Show bouillant que cette transe de notes en tout sens !

Infatigable de la scène, où s’opère une véritable métamorphose de sa personne, Maciré continue de partager son amour, ses émotions intenses avec un public nombreux et cosmopolite.

Aujourd’hui, Maciré Sylla revient dans le cœur de ses fans avec « Talitha » un nouvel album qu’elle a souhaité à la fois acoustique et  ouvert aux technologies et aux styles actuels. Autour de thèmes qui lui sont chers, elle a choisi de s’entourer de jeunes artistes talentueux pour que cet opus soit le plus pur reflet de son art et de ses engagements.

www.afroguinee.com

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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6 Commentaire

  1. Macire Sylla a eu en effet un sévère passage a vide lié a des raisons personnelles qu’elle évoquera elle-même le cas échéant

    En qualité de home-studiste je collabore avec elle sur ordinateur dans l’ espoir de voir publier son 6e album a venir d’ ici a la fin de l’ année

    A l’ heure ou je vous parle, nous avons déjà 6 titres en boîte ou en court de finition dont voici deux examples que je vous propose a l’ écoute :

    https://soundcloud.com/perbuatan1883/a-gni-ra

    https://soundcloud.com/perbuatan1883/soleil-d-afrique

    Comme vous pouvez le constater, son style aura quelque peu changé n’ étant plus produite par celui qui fut aussi son mari par le passé, mais comme vous la connaissez, c’est aussi son choix que de vouloir rechercher de nouveaux sons !

    Pour les fans, voici sa nouvelle page facebook ou elle est personnellement active : https://www.facebook.com/macire.sylla.54943

  2. Je voulais ecrire a la modération pour comprendre pourquoi vous auriez refusé de publier mon commentaire, …je travaille avec Macire dans mon home-studio depuis fin 2016 dans l’ espoirt de la remettre en selle, nous sommes en contact avec, sauf erreur, l’ actuel directeur adjoint de la BGDA

    https://www.facebook.com/Med.cheick.soumah a qui elle a elle-même donné une copie enregistrée des même 2 titres dont je vous ai donné les liens, a des fins promotionnelles (diffusion dans les médias locaux, etc…) en juin dernier …si utile il pourrait vous le confirmer tout comme Macire elle-même :
    https://www.facebook.com/macire.sylla.54943

    :

  3. Bonjour, je vous avoue que la gestation de ce nouvel album s’ avère un peu plus longue que prévu…nous avons sur l’ heure 8 titres plus ou moins en boîte sur 10 qui sont prévu pour un album avenir que Macire prévoit d’ intituler au nom de sa benjamine (« Naomi ») …voila pour les dernières nouvelles !

  4. Bonjour

    La production avenir est finalement achevée sur un total de 13 titres a publier incessamment

    Macire qui va faire un passage au pays prévois, avant publication définitive, l’ écoute en ligne de 2 autres tires intitulés « Mounè Mouman » et « Dyiè » en plus de « A Gni Ra » et « Soleil d’ Afrique » dont des versions antérieures sont déjà en écoute en ligne (les versions définitives de ces deux titres bénéficieront d’ une finition un peu plus soignée )

    …voila pour les dernières nouvelles, tout cela est pour très, très bientôt !

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