Habituellement, quand Mata G n’est pas content, il le fait ouvertement savoir ! Le rappeur de la saga s’en est pris une nouvelle fois à ses amis Mc’s, aux radios privées de Guinée. Cherchant où verser sa colère, l’auteur du tube ‘’Je ne suis pas né dans un château’’ s’est livré à Afroguinée Magazine.
Tout d’abord, le rappeur a fait savoir sa forte déception de voir la plupart de ses amis rappeurs s’exiler : « Chacun fait selon ses intérêts. Le délire, il est positif, il faut qu’on incite nos amis à revenir au pays car, c’est une raison que les prétentieux utilisent pour clamer la mort de notre culture. Moi je suis toujours là, j’ai refusé l’exil, j’aime mon pays et je ne peux l’abandonner. L’exil va finir avec les groupes de la Guinée », a-t-il dit.
Plus loin, Masta G dira qu’il a mal au cœur de voir des rappeurs s’élever en affairistes sans penser au côté négatif que cela pourrait entrainer l’évolution du rap : « Sincèrement, j’ai mal au cœur. Il y’a eu des rappeurs business mans. Depuis 2005, certains se sont érigés en entrepreneurs culturels dans le but de nuire à l’avenir de l’art de rue. Ils se sont implantés de gros labels soutenus par des subventions de l’État pour nuire au rap. Ainsi donc, ils ont commencé à faire la théorie de la mort du rap. Donc, ils ont profané la chose en complicité avec certaines radios privées. Ces rappeurs business mans ont fait un bloc de producteurs, ils sont tous au même lieu et se sont ligués contre les indépendants. C’est une grosse méchanceté ».
S’attaquant aux radios privées de la place, l’auteur du célèbre tube ‘’Election Batali’’ remue le couteau dans la plaie : « Ils ont renié le fait que le rap vivait encore des mcs comme Phadouba, Mamdy de Silatigui, Sembêdêkê qui peinent à diffuser leurs nouvelles créations. Car, ils ont fait hausser le coût de diffusion sur les radios privées en des millions de nos francs.
Les radios et Télévisions privées ne versent pas régulièrement des droits d’auteurs sur la diffusion des œuvres. Et pire, ils font payer très chers la diffusion des œuvres. C’est un délit et il faut qu’ils arrêtent ».
Poursuivant ses propos, Masta G averti ces médias qu’il jugerait « mauvais payeurs » : « La prochaine fois qu’ils ne payeront pas les droits d’auteurs, nous allons partir en grève et empêcher les émissions. Il faut que les gens respectent la loi. On parle de droits et on sabote le devoir. Ils ont intérêt à vite aller au BGDA et payer d’abord les arriérés. Ils consomment sans nous payer. Sauf la RTG qui s’acquitte et qui nous permet d’avoir chaque année nos droits », a conclu le rappeur.