Pour l’artiste Elie Kamano, le nouveau Premier ministre guinéen, Kassory Fofana a raison d’omettre le secteur de la culture lors de la présentation de la politique générale de son gouvernement devant l’assemblée nationale.
« C’est un secteur qui n’a jamais été important pour ce gouvern-et-ment. C’est la 3èmeme fois quand même. Mais pour moi, la faute est aux acteurs culturels qui se plaisent bien dans cette situation déplorable et insoutenable. Car, lorsque vous vous vendez à 1franc personne ne vous achètera à 10 francs. Kassory a bien fait. Kassory n’est pas f** d’oublier l’armée… », nous a fait savoir, le reggae man converti en politique.
Par contre, nombreux autres acteurs culturels sont irrités et fustigent ce comportement du chef du gouvernement guinéen. Aussi interrogés sur la question, ils n’ont pas caché leur mécontentement.
Aly Bongo Leno, Journaliste culturel : « C’est une fout****. Un manque de respect et de considération à l’endroit des arts, de la culture et de tous les acteurs de la chose culturelle.
Cela prouve à suffisance que le ministère en charge de la Culture n’est pas considéré et ne figure pas dans les priorités de développement du gouvernement du PM Kassory Fofana. Le passage du PM devant les députés est une honte nationale. Omettre le ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique dans son discours de politique générale est choquant, insultant et révoltant. Les acteurs doivent se faire entendre et le PM doit vraiment s’expliquer car c’est impardonnable ce qui est arrivé ».
Mangué Will Camara, Manager-Producteur : « Ce n’est pas une surprise. Il ne faut pas se voiler la face, la culture n’est pas une priorité pour ce système. Il n’y a ni volonté, ni un projet concret mis en place culturellement depuis leur venu. Après, c’est pour organiser la mamaya et appeler les artistes pour amuser la galerie. A un moment, il faut que ça s’arrête. Les acteurs culturels doivent se réveiller pour réclamer ce que de droit ».
D’autres acteurs culturels n’ont pas osé s’exprimer à la demande de notre Rédaction. De quoi ont-ils peur ?
Syta pour Afroguinée