A Paris, nous avons rencontré Apollo J, une autre figure emblématique de la musique urbaine guinéenne résidant en France. Le singjay, nous a parlé des sujets liés au développement de l’industrie musicale guinéenne. Lisez plutôt !
Slt Apollo J ! Ça fait longtemps tu ne pars pas au bled pour faire du son, ta dernière visite remonte à quand ?
Ça fait longtemps je n’ai pas été de manière professionnelle, mais j’y était avant l’été. Je suis parti en Guinée dans le cadre familial, avec mon enfant et ma femme.
Un petit flash-back. Tu as participé très fortement au projet « Béni Compilation ». Quel a été ton meilleur souvenir dans cette aventure ?
Je garde un très bon souvenir de ce projet réalisé depuis des années maintenant. A la suite de cette compilation, il en est suivie une collaboration plus poussée entre Bénédi et moi durant pas mal d’années qui a occasionné le développement du FESTIVAL MANIFEST. Ce festival de musique a occasionné aussi le développement de pas mal de talents. Je n’ai pas besoin de citer ou pas, mais tous les anciens membres de Béni Kha Crew à savoir : Singleton, Steeve One Locks, Baba Samba, Antoine Flyngo tout le monde. Donc, ça été une belle expérience, une belle aventure.
Redécouvrez le clip MAMA AFRICA – Tiwony, Apollo j, Baba Samba, Singleton, Takana
Parles-nous de ton actualité musicale
Je suis en train de bosser avec un groupe français qui s’appelle BIG FAMILY. J’ai un single avec ce groupe. J’ai également un EP avec Steeve One Locks qui vient de rentrer au pays, qui est resté ici en France pas mal de mois. Je l’ai accompagné sur la production de son deuxième album, donc voilà.
Découvrez le clip « S’ACCLIMATISER » Steeve One Locks x Apollo J sorti il y’a 1 mois
C’est quand ton prochain voyage sur Conakry et il sera dans quel cadre ?
Je compte aller au pays très prochainement d’ailleurs, pour essayer de défendre mon EP avec Steeve, le pousser sur son album. Bon c’est la famille quoi (Rire).
Quelle appréciation fais-tu de la musique urbaine guinéenne actuelle ?
C’est un peu dur de répondre cette question en quelques munîtes. Je pense que je ne suis pas le seul à dire qu’il y’a beaucoup de talents en Guinée.
C’est quoi alors le hic ?
Il manque vraiment d’infrastructures, il manque certainement aussi des professionnels. Ce sont des aspects très importants qu’il ne faut pas négliger. Parce que si on a des infrastructures sérieuses qui représentent tous les aspects du métier notamment, des boites d’éditions, des boites de réalisateurs, des écrivains, des paroliers etc., c’est sûr que nous pourrons faire des miracles. Tous ceux-ci, nous permettent de développer des professionnels.
Tout cela est bien possible en Guinée ?
En Guinée, ça va être dur d’être professionnel, parce que, même si quelqu’un a envie de se lancer avec une démarche sérieuse, vu qu’i n’y a pas d’infrastructures de quoi exprimer tout ça, ça va être difficile, il y’aura des obstacles. Il faudrait que des structures se bougent, développer des choses un peu plus, qu’il y ait après, plus de réalisme de la part des artistes et créer beaucoup de fois.
Merci Apollo J pour nous avoir accordé cet entretien
C’est à moi de vous remercier. Big up !
Entretien réalisé par Syta CAMARA
AFROGUINÉE MAGAZINE