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Le 4 février prochain se tiendra au CCFG, une journée culturelle autour du masque D’mba de la basse côte. Organisé par les communautés Baga et du littoral, cet événement vise à réunir les différentes communautés Baga (Boké, Boffa et tout le littoral) autour du masque D’mba pour mieux partager avec la population guinéenne et internationale les valeurs sacrées du symbole national. C’est donc en prélude à cette manifestation que le comité de pilotage de ladite journée était face à la presse ce 31 janvier à la brasserie des arts du CCFG pour expliquer aux journalistes l’importance de l’initiative.
Au cours de cette journée culturelle qui s’articulera essentiellement sur le masque D’mba, il s’agira d’organiser des expositions de masques et d’œuvres de la communauté Baga et du littoral, de réaliser des danses D’mba conservés par les populations du Bagataye, et également de tenir des cérémonies rituelles sacrées. L’autre aspect de cette activité consiste à organiser une conférence culturelle autour des thèmes : le peuplement Baga, Art Baga, le masque D’mba et enfin la communauté Baga et l’église catholique de Guinée. Ces 4 thèmes permettront d’ouvrir une page de l’histoire sur les mouvements migratoires du peuple Baga et de connaitre profondément ce symbole national qui figure sur les billets de 5.000 FG mais qui jusque là reste méconnu du grand public.
Cette journée sera aussi une belle occasion pour les communautés Baga et du littoral de revendiquer à haute voix la paternité du masque D’mba devenu objet de convoitise et d’un commerce florissant depuis les années 30. « La communauté a jugé nécessaire de soumettre officiellement en présentant une œuvre d’art aux autorités et naturellement aux cadres du ministère de la culture qui abrite le BGDA (Bureau Guinéen du Droit d’Auteurs) pour demander la paternité de cette œuvre national » indique Jean Réné Camara, président du comité de pilotage.
Dans le même ordre d’idée, El Hadj Sény Sylla le président de l’association pour le développement du Bagataye explique la motivation de cette demande par le fait qu’au de-là des frontières guinéennes, il y’a d’autres personnes qui s’approprient la paternité de ce masque sans pour autant être les vrais propriétaires. Et d’ajouter que si les autorités acceptent d’attribuer la propriété collective du masque D’mba à la communauté Baga, cela pourra plus tard faciliter l’inscription de ce symbole au sein du patrimoine universel de l’UNESCO.
Cette activité qui vient replacer et recadrer le masque D’mba dans son contexte s’inscrit en droite ligne dans les prérogatives du ministère de la culture et du patrimoine historique car, dans sa lettre de mission figure en bonne place la revalorisation des symboles nationaux.
