Après la nomination du nouveau Premier ministre en Guinée, l’heure est à la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale. En partie, on s’intéresse à celui ou celle qui sera à la tête du ministère de la Culture. Déjà sur la toile, certains noms figurent dans la liste des pressentis.
Une question taraude les esprits. Celle de savoir le ministre qui sera en mesure de sortir enfin, la culture guinéenne de sa longue léthargie ? Quel profil et pour quelle feuille de route il va s’exiger à la taille des attentes ?
Les défis sont grands !
Depuis des décennies, les vraies politiques culturelles sont inexistantes pour instaurer de grands tremplins visant à valoriser l’immense patrimoine culturel du pays. Partout ça clignote au rouge !
La culture guinéenne qui fut l’une des plus rayonnantes dans la sous-région traine encore les pas et souffre d’un manque criard d’infrastructures. Des espaces de diffusion, de spectacles, de créations, de rencontres et d’échanges interactifs peinent toujours à se développer. Valable pour le secteur du patrimoine historique du pays. Autant de réalités que les hauts cadres du département se méfient toujours d’en parler en profondeur .
Plusieurs ministres se sont succédés mais les résultats sont presque les mêmes. Pas d’investissements encore moins, la culture guinéenne est quasi existante sur toutes les grandes scènes du monde.
Le budget fait-il défaut?
Au temps de Siaka Barry, le ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique disposerait d’un budget de 132 milliards de francs par an, pour un fonds d’investissement estimé à 800 millions de francs guinéens dont 12 milliards alloués au secteur de la culture et du patrimoine historique. Les 120 autres milliards attribués au secteur des sports.Cela suffisait-il pour couvrir les exigences d’une culture qui se veut épanouissante?
Les choses se corsent d’autant plus lorsqu’il s’agit pour le département de la culture de planifier des événements ou même d’accorder des subventions aux projets culturels de grandes envergures. Alors, trêve aux beaux discours, place aux exploits. Il y’a sérieusement du boulot à faire. Ce qui en déduit qu’il faut à la Guinée, un ministre visionnaire capable de diligenter des bonnes actions. Et non, un propagandiste ou démago-politicien. Vraiment!