Depuis belle lurette, la culture guinéenne fait du sur-place, gelée jusqu’au trognon. Dans ce pays d’Aboubacar Demba Camara qui a longtemps brillé par son succès, poirote de nos jours, dans une léthargie extrême qui a atteint son paroxysme.
En Guinée, on a horreur à l’évolution, à l’excellence, au talent, au profit de l’amateurisme et la médiocrité qu’on ne cesse d’encourager gentiment. Pire que de la sorcellerie !
De pratiques rétrogrades ont fini par confisquer les cœurs et la foi des acteurs culturels guinéens dévoués. « Celui qui fait le buzz, je ferai tout pour le saboter… », voilà l’esprit qui anime la plupart des artistes, producteurs, promoteurs et autres acteurs culturels Guinéens. C’est bien dommage !
Pour preuve, toutes les structures créées pour une synergie d’actions, n’ont jamais pu fleurir à cause des conflits d’égo et des guerres intestines. L’Union des Journalistes et Animateurs Culturels de Guinée (Ujacgui), la Fédération des Opérateurs Culturels (Fedoc) et le Réseau des Managers d’Artistes de Guinée (Remag) ainsi que des collectifs des artistes, n’étaient que des structures mort-nées qui ont fait trop de bruit pour peu d’action fructueuse. Cela remettrait en cause, l’union dans l’arène culturelle en Guinée. Ce qui va s’en dire, à priori que ce secteur va encore longtemps traîner son squelette de misère tant que les acteurs du secteur ne se débarrassent pas de leur égoïsme doublé quelques fois de cupidité.
Ceux qui sont censés être de vaillantes sentinelles du secteur, se sont convertis en purs démons dévorant ainsi des plus faibles comme si on était dans la jungle. Pour une question d’intérêt, on s’entre-déchire. Pour une question de thunes on se malmène. Pour une histoire de succès, on se déteste….Pire que de la sorcellerie !
Et de surcroît, nombreux promoteurs culturels qui se réclament ‘’faiseurs de stars’’ baignent dans le mercantilisme à outrance au profit du professionnalisme. Les plus frêles font la bassesse pour soudoyer une certaine visibilité.
En réalité, la culture guinéenne est prise en otage par un certain nombre d’acteurs qui ne pensent uniquement, qu’à leur poche et leur famille. Aussi pire que de la sorcellerie!
A cette allure, on serait tenter de donner raison au ministre Bantama Sow qui estime qu’il n’y a point de grands promoteurs culturels en Guinée. N’est-ce pas ? Et là encore, ce département de la Culture exsangue, relève sans doute de grosses insuffisances. Pauvre de nous !
Triste mais vrai…