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Interview : Alice Doré parle du FAF et de ses opportunités

Le Festival des Arts de Forêt se tiendra du 23 au 29 novembre prochain dans la région de la Guinée Forestière. Ce Festival est une idée originale de la boîte Nord Sud Communication qui se lance ainsi dans un grand défi. Pour mieux cerner les contours de cet évènement culturel majeur, notre rédaction est allée à la rencontre d’Alice Doré, le commissaire général dudit festival. Interview !
 La région forestière guinéenne va désormais avoir son festival, parlez nous de ce projet et quelle sera sa particularité ?
Alice Doré : Le FAF en abrégé est parti d’un constat. On s’est rendu compte que la position géographique de la Guinée forestière plus précisément  la ville de N’zérékoré est entre le Libéria, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone, mais il se trouve que, nous n’avons pas eu de décentralisation culturelle dans cette zone. Raison pour laquelle, on s’est dit qu’il est temps pour nous entant qu’entrepreneure culturel de pouvoir trouver un évènement qui pouvait avoir une approche économique, touristique et culturelle pour faire vraiment de cette zone un carrefour culturel.
Voilà comment est né l’idée de créer un festival dans cette zone, d’où le Festival des Arts de la Forêt. Sa particularité est déjà que nous préconisons de maître un accent particulier sur le patrimoine culturel forestier. D’autant plus que sa musique est entrain aujourd’hui de perdre sa valeur mais aussi également l’ensemble de la composante de zone culturelle. Parce que, quand on parle des arts, ce n’est pas seulement la musique. Il y’a également la peinture, les masques mais aussi surtout notre mode de vie authentique.
 Quelle est la programmation de cette première édition du FAF  ? Peut-on avoir une idée du coût en terme d’investissement pour sa mise en place ? 
Pour cette première édition, le festival se focalise sur 6 pôles. Le premier pôle est accès déjà sur un panel et les conférences. La seconde est axée sur le Master class, c’est-à-dire une thématique où on aura 3 série de formations que nous préconisons déjà offert de façon gratuite à 300 jeunes, une manière de renforcer leurs capacités en prise en charge. Il y’aura aussi également l’aspect culturel, les spectacles, l’art culinaire, c’est-à-dire la gastronomie forestière sera mis en découverte pour le grand public guinéen.
Une exposition est aussi prévue, sans oublié que cette journée sera très riche en matière de mode. Et aussi accompagner en dernier ressort les différents ateliers de formation. Pourquoi nous disons que le FAF est axée sur 6 pôles. En termes d’investissement nous n’aimons pas parler trop autour ça mais ce que je sais, en termes de dépenses personnel, nous sommes entrain d’aller vers un coût de 45 millions GNF, ce qui n’a rien à voir au coût réel du projet.
Qu’est ce que la région forestière peut attendre de ce festival en termes de valeur ajoutée ?
En termes de valeur ajoutée, d’abord à la différence des concerts, notre objectif c’est de faire en sorte que cet évènement culturel soit pour nous un espace touristique, pour que chaque année, les gens puissent en faire de la Guinée Forestière, plus particulièrement la ville de N’zérekoré  une destination. Nous essayons aussi d’offrir à 300 jeunes une formation de façon gratuite, mais aussi faire en sorte qu’on puisse créer dans l’ensemble des activités à revenue. Nous volons aussi créer une opportunité d’affaire pour que cet entrepreneur de Conakry qui est dans le BTP, dans le pétrole ou  dans d’autres domaines puisse par le biais du festival venir saisir les opportunités qu’offre la Guinée forestière.
 Le pays n’est pas encore totalement sorti de la crise sanitaire, comment compter vous mobiliser les festivaliers pour ce lancement ?
Bon  ! Vous savez qui parle d’entreprendre, c’est prendre des risques. Depuis le mois d’Avril cet évènement devait avoir lieu. La première date était du 16 au 19 Avril. Pour la petite histoire, j’étais hors des frontières guinéennes lorsque l’état avait entrepris cette décision interdisant la tenue des activités culturelles, pendant ce temps j’étais entrain de négocier les contrats de tout ce qui rentrait en ligne de communication artistique et culturelle.
Nombreux projets culturels finissent souvent par disparaître par faute de vision ou de moyens. Etes vous préparez face à cette situation dans le temps ?
Alice Doré : merci pour cette question ! Ceux qui ne savent pas, Alice Doré est déjà un produit culturel, y’a de cela 15 ans que je suis dans ce milieu. Vous ne resterais pas sans savoir que quand nous prenons un tourneur comme Nord Sud Communication, on peut être parmi les tops 5 des entrepreneurs culturels dans ce pays. Si toute fois nous lançons ce festival, c’est que nous croyons à l’amont et à l’avale ce que nous volons entreprendre. Nous voulons faire en sorte que cet évènement ne soit pas ce que vous signaler là et à chaque année à travers ce festival faire de la ville de N’zérekoré une destination convoitée.
Quel est votre message aux natifs de la localité pour accueillir le projet ?
D’abord, ils doivent savoir que le festival est fait pour eux. Nous tenons tout d’abor à remercier le gouvernement, lorsque il y’a eu l’accompagnent des entreprises culturelle, Nord Sud communication était parmi les entreprises qui a eu la chance d’être accompagner. Nous avons eu une petite enveloppe, petite soit-elle, mais le geste estime que les structures culturelles est entrain d’être prise au sérieux.
Le deuxième message est à l’endroit des entreprises. La question relative aux manques d’initiatives ou à la disparation des grands évènements sont dus au manque des sponsors. Vous savez personne ne peut prendre 20 millions ou 50 millions pour investir dans un domaine sans avoir un retour à l’investissement. Nous entant qu’entrepreneur, on n’est attiré par la passion du métier. Chacun fait un choix, d’autres sont dans la politique, il y’a des hommes d’affaires et nous aussi, on n’est homme d’affaire mais dans la culture.
Donc c’est le lieu pour nous de faire comprendre aux entreprises d’accompagner les projets culturels. A l’endroit aussi des fils et filles de la région, je veux leurs faire comprendre que c’est la première fois qu’un évènement puisse avoir lieu dans la zone forestière, Donc nous lançons un appel a tout un chacun de s’apprêter et de rester dans la bonne dynamique.
Propos recueillis par Idy BAH
Afroguinée.

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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