Alpha Blondy avait promis de chanter «Norbert Zongo» et «Thomas Sankara» et finalement toute la cérémonie d’ouverture du plus grand festival de cinéma africain avait des allures révolutionnaires et burkinabè. L’actuel président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a donné samedi 25 février à Ouagadougou le traditionnel immense clap d’ouverture du Fespaco. Et chaque mention du nom de Thomas Sankara par les artistes et les politiques a déclenché l’enthousiasme du public venu nombreux au stade municipal d’Ouagadougou.
Le « Ouaga Rock » d’Alpha Blondy
Pour l’occasion, Alpha Blondy, la méga star du reggae africain, a même composé une chanson reggae à l’honneur de Ouagagoudou pour remercier et encourager les hommes et femmes intègres des révolutions burkinabè. Les spectateurs se montrent enchantés : « Le Ouaga Rock était une bonne inspiration. Cela nous a beaucoup plu. » « Le concert était fabuleux, extraordinaire. Il nous a émerveillés ce soir. On rentre rempli de joie et la chanson sur Ouaga était cool ; il pense à nous. » En plus, Alpha Blondy a tenu parole et chanté pour la première fois depuis la révolution Norbert Zongo et Thomas Sankara au Burkina Faso. Et ces chansons continuent à enflammer le public : « Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a toujours pas de justice pour Thomas Sankara. On a vraiment mal au cœur, mais cela nous touche quand on entend cette chanson. Thomas Sankara est aujourd’hui l’idole de tout un pays, on pourrait presque dire de toute l’Afrique. » « Alpha Blondy donne un bon exemple à la jeunesse africaine en véhiculant des messages de paix. C’est un exemple à suivre. »
Quant au Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain, il démarre ce dimanche 26 février avec le premier des 20 films en lice pour le trophée de l’Étalon d’or de Yennenga, Frontières, le long métrage très attendu de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré.