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Macka Traoré :  »L’impact du Fristival est énorme sur la Ville de Fria « 

Macka Traoré, le Boss de Fristival

INTERVIEW – Après quatre éditions réussies, le FRISTIVAL est en passe de devenir le plus grand festival actuel de Guinée. Notre rédaction est allée à la rencontre de Macka Traoré, le commissaire général dudit festival, pour nous parler des contours de cet évènement majeur qui se tiendra à Fria du 26 au 29 décembre, et en pleine crise sanitaire.

Interview à bâtons rompus !

©AFROGUINÉE : Le Fristival a annoncé les couleurs de sa 5ème édition. Quel est l’aspect particulier de cette nouvelle édition ?

Macka Traoré : Merci de me donner l’opportunité de parler de la 5ème édition du festival. J’ai commencé par dire 5ème édition, c’est ce qui rend d’abord le festival particulier. On est en train de fêter l’an 5 du Fristival !

Cinq ans ce n’est pas cinq jours. On avait prévu qu’à partir de 5 ans, si les moyens nous permettaient de faire une grandiose fête, parce que la plus part des grands évènements ont commencé à les fêter à partir de 5 ans. Mais au-delà de ça, il est particulier aussi parce qu’il est en train de se passer dans un moment compliqué, parce que justement, il y’a cette crise sanitaire qui sévit.

Vous savez, que l’un des secteurs les plus touchés par cette pandémie, c’est qu’à même le secteur culturel, donc dans la programmation, on a prévu cette fois-ci de faire un peu de sport. Dans les éditions précédentes, on a fait quelques activités sportives de loisirs mais cette année, on a envie de faire un mini tournoi de foot Fristival avec les académies.

Huit (8) académies vont jouer entre-elles pour un trophée du Fristival. Après aussi un peu de cardio et de gymnastique qu’on va faire tous les matins pour la population de Fria. Il y a un jeune qui va se charger de réveiller les gens et ça c’est pour la santé, on sait que beaucoup de personnes en ont besoin donc on va initier ça pour donner envie aux gens de faire du sport les matins. Bon ! voici donc les nouveautés de cette année.

Chaque année est une nouvelle expérience qui mène vers l’excellence. Une 5ème édition, ça promet de la maturité. D’où vous vient toute cette énergie, ce savoir-faire ?

Le savoir-faire il est là parce que nous on est des acteurs culturels, nous avons beaucoup d’années d’expérience, nous organisons des évènements lucratifs, des évènements humanitaires et sociaux. Nous avons une équipe très jeune mais très expérimenté donc le savoir-faire, déjà nous l’avons à travers la pratique, à travers tous ces évènements que nous organisons tous les ans.

L’énergie ça c’est la question qu’on me pose depuis la première édition. L’énergie nous vient du cœur. Si on suit la tête on arrête. Parce que les premières années ont étés difficiles, côté économique, côté finance et tout, cette année est encore plus difficile que les années précédentes avec tout ce que vous savez.

Donc l’amour que nous avons pour la culture, l’amour que nous avons pour la scène, l’amour que nous avons pour l’organisation, l’attachement que nous avons pour cette ville nous poussent à continuer. Donc l’énergie vient du cœur !

Qu’est-ce qu’on peut attendre donc de cette 5ème édition du Fristival en termes de contenu ?

En termes de contenu, souvent on dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Nous avons chaque année envoyé les meilleurs de la scène guinéenne dans tous les genres, on va continuer dans ce sens-là. Mais une autre particularité, c’est que les 80% des artistes qui vont prestés, c’est leur première fois au Fristival. Donc ça c’est nouveau et après on va faire du théâtre à la maison.

Les gens qui ont l’habitude de nous programmer le théâtre veulent que cette année qu’on fasse du théâtre chez les gens. C’est-à-dire qu’il y’a pas de scène, on va choisir deux ou trois familles pour aller faire le théâtre chez eux. Au-delà de ça, il y a ce que je vous ai dit sur le sport, y’aura un peu de gymnastique, cette année.

Qu’elle est l’impact réel de ce festival sur la ville de Fria, après 5ème édition ?

Ouf, Ouf !  Y’a tellement d’impact. Le premier c’est le côté communication. Jamais auparavant cette ville n’a été sous la lumière des projecteurs que quand on a commencé ce festival, il y a 5 ans. Faut pas oublier ce festival on la créer parce que la ville avait besoin de ça.

Fria est une ville industrielle qui a eu des problèmes. Un moment, l’usine s’est arrêtée donc les populations quittaient Fria à cause de la galère. Nous on a initié ce festival pour que les gens reviennent, pour qu’à l’instar des autres villes, Fria vit comme la ville vivait dans les années 60’, dans les années 80’. Ça c’est juste un petit rappel.

Mais l’impact, il est aussi social, parce que c’est un festival socio-participatif où nous rencontrons les ONG que nous dotons en matériels mais aussi un impact complètement économique.

Le Fristival du premier jour jusqu’au dernier c’est des marchés parallèles qui se développent mais à outrance. Tout le monde vends, les hôtels sont remplis, les artisans vendent. Vous savez qu’au Fristival d’habitude on a une foire, même si cette année ça va être compliqué de faire la foire, mais à côté, toute les personnes qui voyagent qui viennent à Fria vont aller au marché. Donc c’est un impact positif réel sur les populations, socialement, culturellement et économiquement.

Nous sommes en période de crise sanitaire et le festival réuni assez de monde. Quelles sont les mesures prises face à cette situation ?

C’est les mêmes mesures, les mesures standards, port de bavette, se laver les mains, distanciation sociale. Les gens pensent que la distanciation ne va pas être facile, mais vous savez la première prévention, c’est la communication et la sensibilisation. On va sensibiliser les populations de Fria et le public pour qu’ils se rappellent que le virus existe toujours et que toute ces mesures doivent être prisent en compte.

C’est mieux de venir avec un masque, c’est mieux de se laver les mains, c’est mieux de respecter la distanciation. Mais à côté de ça, ce que nous nous allons faire tous les jours, c’est justement sensibiliser, communiquer au tour. Même si aujourd’hui, comme l’a dit un médecin : ‘’ Il faut vivre avec’’.

On voit partout qu’il y’a des évènements culturels et politiques partout, il faut que les gens vivent. Si on ne vit pas, on meurt. C’est-à-dire si on ne vit pas psychologiquement, c’est plus dangereux que le virus lui-même. Donc on va continuer à sensibiliser et puis à respecter les mesures qui sont prisent contre cette pandémie.

 Un dernier mot pour clore cet entretien positivement…

Un grand merci à Afroguinée qui accompagne le festival depuis la première édition. Merci aux autorités de la ville de Fria, aux artistes qui accompagnent le festival. C’est difficile cette année, mais on prévoit de faire l’une des meilleures éditions. Inchaa-Allah !

Propos recueillis par Idy BAH pour ©AFROGUINÉE

 

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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