Nina Davuluri déchaîne les commentaires haineux sur Twitter.
Elle a beau avoir été couronnée plus belle femme des Etats-Unis dimanche 15 septembre, la nouvelle Miss America ne fait pas l’unanimité et son écharpe déclenche des messages de xénophobie sidérants dans un pays qui s’est construit grâce au melting pot.
« D’abord un président venu d’on ne sait quel pays d’Afrique et maintenant une miss America dont je ne peux même pas prononcer ni épeler le nom… Terroriste »; les raccourcis minables ont la belle vie sur Twitter. Nina Davuluri, à peine élue Miss America dimanche 15 septembre, doit maintenant faire face à un flot de bêtises à son encontre. La finaliste, originaire de New York et née de parents indiens, a grandi et étudié aux Etats-Unis où elle a été diplômée de l’Université du Michigan en sciences cognitives. Nina Davuluri compte désormais entrer dans une école de médecine grâce à la bourse de 50 000 dollars octroyée grâce à son titre de Miss America.
Mais la jeunesse raciste des Etats-Unis lui reproche sur Twitter sa couleur de peau et son nom à consonance étrangère… Quand ce n’est pas un prétendu lien avec Al-Qaida: « ça s’appelle Miss America. Dégage de là New York, tu as l’air d’une terroriste #bye #desaméricainspourlamerique » écrit Emily. « Il faut que je sois au-dessus de tout cela. Je me suis toujours considérée comme une Américaine avant tout » rétorque Miss America. A 24 ans, Nina Davuluri est la deuxième gagnante d’origine asiatique, après Angela Perez-Paraquio, Miss America 2001 dont les parents sont nés aux Philippines.
Dans le dernier round, Nina Davuluri affrontait Rebecca Yeh, d’origine chinoise. « Une Asiatique et une Indienne?? Je pensais que c’était Miss America!? » pouvait-on lire sur le réseau social durant l’élection. Fière de son écharpe, la belle brune a déclaré à l’issue du verdict: « Je suis si heureuse que cette institution prenne en compte la diversité » dans un pays où 5,7% de la population est asio-américaine.
Gala.fr