En exclusivité pour Mouv’, l’un des leaders de Migos s’est confié sur l’empreinte du groupe, ses projets mais a aussi évoqué sa passion pour le basket sans oublier quelques mots pour le rap français.
Quavo, vous avez dit au début du mois de Juillet que « Straightenin » serait le son de l’été. Quelques jours plus tard, l’ancien président Barack Obama sort sa liste de sons de l’été, incluant le son de Migos. Vous aviez donc vu juste !
Ah bien sûr que j’avais vu juste ! (rires). Je savais que ce son serait un « fan favourite », que les gens kifferaient et qu’il allait faire parler de lui. Sérieux, Barack Obama le kiffe, c’est fou quand même. C’est vraiment kiffant de voir que notre musique est écoutée par un grand nombre, et que l’ancien président nous mette dans sa liste des sons de l’été. Barack, c’est mon gars, il aime les bonnes choses, donc il aime bien ce qu’on fait, c’est vraiment bien. Quand c’est sorti, plusieurs personnes de ma famille m’ont texté en me disant « Yo Barack kiffe ton son, va voir son Twitter !« . J’étais vraiment content de voir cela, et de voir que d’autres artistes, comme Cardi B nous ont dit « les gars c’est top, Barack Obama écoute vos sons« .
Quelques semaines après la sortie de « Culture III », la vague Migos est toujours aussi forte. Comment vivez-vous les retours que vous avez sur cet album ?
Je pense que l’on a fait un énorme travail pour satisfaire nos fans, mais aussi et surtout pour toucher les gens avec nos créations et notre musique. Faire de la musique, juste pour faire de la musique, ça ne sert à rien. On veut toucher les gens, qu’ils kiffent mais aussi qu’ils se disent « putain, Migos, c’est tu lourd à chaque sortie d’album ». Vous savez, la pression est énorme lorsque vous sortez un album, car les gens peuvent vous aimer ou vous détester. On se sert de cela pour se challenger en permanence, car pour être au top niveau, il faut toujours sortir des sons lourds et de top niveau. On sait de quoi on est capable, mais on ne se repose, et on ne se reposera jamais sur nos lauriers. On kiffe à fond, on bosse dur, on crée des sons mais surtout, on veut durer et montrer à chaque sortie que Migos, ça rime avec succès.
Ce fut un long processus pour sortir cet album, prévu en 2019 mais repoussé à plusieurs reprises pour cause de pandémie, entre autres….
On était enthousiaste à l’idée de le sortir, mais le contexte mondial n’a pas aidé cela. Il y a eu quelques moments de frustrations, mais on a pris la meilleure décision, je le pense vraiment. Dès que l’on a repris la phase de mixage courant Avril, on était comme des fous, on a passé des heures et des nuits blanches à bosser dessus et on n’avait qu’une hâte : qu’il sorte et que le monde découvre notre production. On a bossé avec du lourd, et on a été approché par beaucoup de monde, mais vous savez, on ne peut pas bosser avec tout le monde (rires). Drake, Cardi B, Polo G, « Jay B (ndlr: Justin Bieber) », etc… ça fait plaisir de savoir que beaucoup veut poser sa voix avec nous. C’est comme si on voulait faire un match de basket et que James Harden, Kevin Durant, Kyrie Irving, Trae Young, Giannis, LeBron James voulaient jouer dans notre équipe. Mais…on ne peut pas jouer à 8 sur le parquet (rires). C’est juste énorme ce qu’il nous arrive. On a toujours cru en nous. Migos est devenu incontournable dans le monde du rap, et on est sur un nuage en permanence. On ne va quand même pas s’en plaindre, on va juste kiffer.
Vous avez dit il y a peu que Migos faisait partie du « Mt. Rushmore » du rap d’Atlanta, aux côtés de Gucci Mane entre autres. Pouvez-vous nous en dire plus ?
On peut y mettre T.I, Lil’ Jon, Gucci Mane, Outkast….ce serait un « Mt. Rushmore » qui aurait plus de quatre têtes (rires). Migos y serait, c’est clair et net, il n’y a aucun débat sur cela à mon avis. Atlanta, c’est vraiment une ville où la création et les rappeurs sont supers créatifs et talentueux, c’est ma ville je ne vais pas me cacher d’en faire la promotion. Regardez juste l’histoire du rap et de la ville, il y a tellement de gars qui sortent de chez nous, c’est vraiment un endroit assez unique sur la scène rap mondiale. Après, pour être honnête, on veut plus que le Mont Rushmore. On veut marquer l’histoire de la musique. On veut être incontournable, et je pense qu’on en prend le chemin. On n’est jamais satisfait, on en veut toujours plus.
Qu’est ce qui viendra après « Culture III »? Pouvez-vous nous en dire plus sur les futurs projets de Migos et de ses membres ?
Beaucoup de choses, mais je ne peux pas trop vous en dire. Il faut un peu de surprise, vous savez comment est le business…mais je peux vous assurer que ça va être du travail de très haut vol, comme à chaque fois avec Migos. J’ai parlé il n’y a pas longtemps à un journaliste, en lui disant que je voulais sortir les sons et finir le travail fait avec Pop Smoke avant sa mort. Ça me tient à cœur, ça se fera. On est en constante réflexion sur la suite, sur ce que l’on va sortir, mais ne vous inquiétez pas, Migos est là pour durer et pour enchanter vos oreilles et vous faire kiffer pour très, très longtemps. Il y aura des projets ensemble, des projets en solo mais Migos restera toujours Migos : c’est notre terrain de jeu, là où l’on devient meilleur les uns avec les autres. On est une famille, on se tire tous vers le haut et on veut continuer à être au top.