Home / Kotidien O Pays / CRISE POLITIQUE : Des ‘’spéculations et surenchères’’ inquiétantes des politiques

CRISE POLITIQUE : Des ‘’spéculations et surenchères’’ inquiétantes des politiques

Dans un Etat de droit, comme le dirait l’autre, le combat idéologique entre pouvoir et opposition, c’est de ‘’bonne guerre’’. Le hic cependant, c’est lorsque dans ce face-à-face, les égos et intérêts personnels priment sur l’intérêt supérieur du peuple et de la nation.

Les acteurs politiques prétendent tous agir au nom du peuple et pour le peuple, alors que la réalité est souvent toute autre. En Guinée, depuis l’élection du Président de la République, le pays vit et traverse une crise sociopolitique qui porte préjudice à la quiétude sociale et pire, au quotidien du citoyen lambda. Cette situation en partie, incombe au duel sans merci que se livrent la mouvance et l’opposition, à travers la rue et qui très malheureusement, se solde par des violences engendrant des dégâts matériels énormes et pire, coûtant des vies humaines. Dans une déclaration conjointe en date du lundi 18 mars 2013, le Collectif, l’ADP et le CDR accusent ainsi certains cadres de la mouvance de ‘’financer des milices privées’’ dans le but de faire répression sur leurs ‘’militants’’ lors des manifestations ‘’pacifiques’’

A en croire l’opposition, cette milice composée de ‘’Donzos et loubards’’ du RPG-Arc-en-ciel, qui bénéficie souvent du ‘’soutien’’ des forces de l’ordre lors des manifestations ‘’pacifiques’’ de l’opposition, est ‘’financé’’ par des ‘’cadres de l’Administration publique’’, lesquels ‘’identifient les cibles et planifient’’ les actions à mener contre ‘’les militants de l’opposition et leurs biens’’.

D’après le Collectif, l’ADP et le CDR, ces cadres de l’Etat utilisent les ‘’fonds publics’’ pour ‘’recruter, entrainer, et motiver de véritables loubards’’ qui ‘’attaquent, violent et tuent’’ avec l’objectif de décourager toute manifestation ‘’ultérieure’’ de l’opposition. Parmi les noms indexés par l’opposition, il y a ceux du gouverneur de Conakry, le commandant Sékou ‘’Resco’’ Camara, le directeur général du Patrimoine Bâti public, Moustapha Naïté, et le directeur général du CNSS, Malik Sankhon.

Ce dernier, intervenant ce mardi 19 mars 2013 sur les ondes d’une radio privée de la place, a cru devoir se défendre en ces termes : « dans un État de droit, on ne peut pas impunément accuser quelqu’un sans apporter la moindre preuve. Je mets quiconque au défi de prouver que j’ai donné un centime à un Guinéen pour aller faire du mal à un autre Guinéen ».

Aussi, en réponse à cette accusation de l’opposition, Malik Sankhon dira que ‘’l’opposition veut peut-être créer un massacre’’. Raison de plus pour lui, d’affirmer qu’il faut que ‘’l’opinion soit préparée, les mamans guinéennes sachent que leurs enfants vont mourir. Il faut que les enfants sachent qu’ils n’iront pas à l’école. Il faut que les commerçants sachent que leurs boutiques vont être brûlées’’. Avant d’ajouter que ‘’la justice le prouvera’’.

Bon nombre de Guinéens pensent que de tels propos sont ‘’irresponsables et incendiaires’’ et ne favorisent aucunement à la recherche de la quiétude sociale. Parce qu’estiment-ils, les acteurs politiques, quelque soient leurs bords politiques, en cette période de crise sociopolitique dans le pays, devraient plutôt tenir des déclarations et discours d’apaisement et de cohésion sociale, au lieu de se faire passer toujours pour des victimes et de montrer l’autre partie comme étant le bourreau.

Pivi Bilivogui pour GuineeConakry.info

 © Copyright Guineeconakry.info

Visiter le site de: Guineeconakry.info


A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

Vérifier aussi

Billet : Yaguine et Fodé, martyrs d’Afrique

1999-2014, cela fait 15 ans depuis que Yaguine Koita et Fodé Tounkara ont trouvé la …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.