Si dans les autres pays du monde, les fêtes de fin d’année ont rimé avec feux d’artifices et allégresse, à Conakry, le constat était tout autre ! Les coupures intempestives et l’absence d’électricité dans nombreux quartiers populaires; l’interdiction par le gouverneur de la ville, des manifestations culturelles dans des grands lieux de loisir comme le Palais du Peuple, les plages, le Jardin 02 Octobre et l’existence de la fièvre hémorragique à virus Ebola, ont littéralement affecté le bon déroulement de ces fêtes en Guinée, a constaté notre correspondant basé dans la capitale guinéenne.
Dans la journée de ce 31 décembre, on pouvait constater de visu, un véritable bouchon sur des routes qui empêchait les usagers de vaquer à leurs affaires sans compter la mauvaise foi des conducteurs de taxi envers les passagers. Du côté des grands marchés de la capitale comme celui de Madina, la densité était tellement forte de telle sorte qu’on pouvait penser toute de suite à une éventuelle propagation du virus Ebola.
Par contre la nuit, peu d’affluence était visible dans des rues, de nombreux Night-clubs de la place ont fermé, beaucoup ont préféré organiser des dîners à la maison en invitant leurs proches chez soi.
Par ailleurs, une chose a également attiré notre attention. C’est du fait que le contenu du récent communiqué du gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara, interdisant la vente et usage des feux d’artifices, ensuite, l’organisation de toute manifestation culturelle n’a pas été largement respectée par quelques citoyens. Car au soir du réveillon de la Saint Sylvestre, dans certains coins des quartiers de la ville, le bruit des feux d’artifices a foisonnement crépité surtout quand l’aiguille d’horloge a basculé sur minuit. Des citoyens ivres de joie ont malgré tout bravé le communiqué du Gouverneur de Conakry pour annoncer le nouvel an. A minuit, on pouvait alors constater de loin, des feux d’artifices à travers le ciel de Conakry. Eh oui !
Ensuite, d’autres spectacles ont été bel et bien organisés dont celui de l’artiste Sékouba Bambino Diabaté à l’Hôtel Palm Camayenne à Dixinn tandis que, d’autres lieux de loisirs étaient hermétiquement fermés. Toute chose qui parait confuse dans la tête de nombreux hommes de culture guinéens.
On espère enfin que l’année 2015 vienne avec son cortège de joie et de bonheur pour tous les Guinéens. Bonne année !