Au moins vingt-cinq personnes ont été blessées jeudi, 18 avril 2013, à Conakry lors d’une marche qualifiée d' »extrêmement réprimée » par l’ancien Premier ministre guinéen, Sidia Touré.
En Guinée, au moins vingt-cinq personnes ont été blessées jeudi à Conakry, la capitale, lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des opposants.
Plusieurs centaines de militants de l’opposition manifestaient contre un décret présidentiel fixant la date des législatives au 30 juin prochain. Selon l’opposant et ancien Premier ministre Sidia Touré, ce fut « une marche extrêmement réprimée ».
Un important dispositif de forces de sécurité a empêché les manifestants d’atteindre le centre-ville comme prévu.
« La police, la gendarmerie, et d’autres corps venant de je ne sais où, nous ont agressés à travers la ville, à tous les endroits où nous nous sommes présentés », a-t-il déclaré à la Voix de l’Amérique.
Plusieurs personnes ont été arrêtées lors de la manifestation, dont au moins deux responsables de l’opposition, son porte-parole Aboubacar Sylla, et un ancien ministre, Charles Pascal Tolno, selon le porte-parole du gouvernement guinéen, le ministre Damantang Albert Camara, cité par l’AFP.
Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, qui avaient commencé avant le début de la marche, ont pris de l’ampleur à l’arrivée des leaders de l’opposition sur le lieu de rassemblement de la manifestation, près de l’aéroport.
Selon Sidia Touré, « des anciens ministres ont été frappés, arrêtés, trainés à la police. Ils sont encore détenus », dit-il.
« Nous n’avons jamais vu depuis que nous manifestons dans ce pays, un déploiement de forces de l’ordre d’une telle importance », a déploré M. Touré.
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