Koundou Waka a peur que la nouvelle génération de la musique guinéenne ne finisse pitoyablement comme dit-il, leurs aînés. C’était devant des milliers de fans que l’artiste a exprimé son angoisse, le dimanche 24 février sur l’esplanade du palais du peuple de Conakry. Ce concert très vif en danse folklorique était aussi un instant de vérité auquel le concepteur de « Polossé » s’est livré.
« C’est l’espoir qui fait vivre et s’il n’y a pas cet espoir, c’est mieux que nous restions sans chef. Il n’y a pas de soutien aux artistes, pas de sponsors, pas de mécènes, il y a personne. Ils veulent que nous mourrons aussi comme les Bembeya Jazz… », a laissé entendre, Abraham Sonty avant de demander à son public d’acclamer fort les artistes de son pays.
Cette sortie très osée de Koundou Waka vient une nouvelle fois, relancer le débat sur les conditions de vie très lamentables des hommes de culture en général dans le pays de Sory Kandia Kouyaté. Pour preuve, les anciennes gloires du pays comme Jeane Macauley, Papa Kouyaté, Kadé Diawara, les Ballets Africains de Guinée et autres, sont abandonnés dans leur retranchement. Nombreux parmi eux, ne vivent que de la mendicité et d’autres sont morts sans honneur, loin de toute considération sociale. Pourtant, durant des décennies ces personnes aujourd’hui malheureuses ont valablement honoré la Guinée à travers le monde.
Vu ces réalités, Abraham Sonty a t-il raison de s’inquiéter ?
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Syta CAMARA
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