Nous voilà arrivés à la date du 60ème anniversaire de la souveraineté nationale de la jeune République de Guinée ! Un petit pays dépourvu de moyens en cette année de 1958 qui a eu l’audace et le courage d’affirmer à la face du monde qu’il « préfère la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». C’était une façon claire de briser les chaînes de la colonisation française qui aura duré pendant 60 ans de domination féroce. Le défi a été adressé de vive voix au général Charles De Gaule, Président français de l’époque par « l’enfant terrible de l’Afrique », Sékou Touré. L’affront s’est déroulé le 25 août 1958 au siège de l’Assemblée territoriale de la Guinée à Conakry à la faveur d’une tournée dans les colonies françaises. Le général venait proposer à la Communauté française de rester dans cette Communauté en disant oui ou non lors d’un referendum, le 28 septembre1958. Par la voix de Sékou Touré, le peuple de Guinée rejeta très majoritairement le oui en faveur du non. Avec toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises, disaient les guinéens dans leur détermination de vainqueurs potentiels.
Dès lors, la République de Guinée décida de s’assumer à partir du 28 septembre 1958 avant de proclamer le 2 octobre de la même année, sa souveraineté nationale devenant ainsi le 82ème membre des Nations Unies avant de hisser son drapeau sur Manhattan parmi les autres pays souverain du monde.
Bien sûr le dur venait de commencer. Le gouvernement s’organise et fut soutenu par tous les pays du monde œuvrant pour la justice et l’égalité sociales.
Ainsi les nouveaux dirigeants s’engagèrent dans la lutte pour asseoir les bases d’un pays libre et indépendant entrainant une série de réformes de toutes sortes : politique, économie, société, culture, sport etc…
Cependant, le préalable consistait en la reconversion des mentalités afin de se préparer au véritable combat de la reconstruction du pays. Car il fallait un homme de type nouveau dans un pays nouveau.
Comme on le dit, pendant les 60 années de souveraineté nationale, beaucoup d’eaux auraient coulé sous le pont. Trois présidents de la République se sont succédés aux destinées du pays. Il s’agit respectivement d’Ahmed Sékou Touré, du Général Lansana Conté et de Alpha Condé avec une courte transition de 2 ans, soit de 2008 à 2010 alors dirigée par une junte militaire de Moussa Dadis Camara et de Sékouba Konaté.
Syta pour Afroguinée