Symposium – Décédé le 8 mars dernier à Dakar, le célèbre historien et écrivain guinéen, Pr Djibril Tamsir Niane a regagné sa dernière demeure ce lundi, 15 mars 2021, au cimetière de Cameroun à Conakry. Bien avant son inhumation, un vibrant hommage lui a été rendu par le peuple de Guinée au chapiteau du peuple, en présence d’éminentes délégations étrangères venues du Sénégal, du Mali et d’ailleurs.
C’est le Président de la République, Pr Alpha Condé, en personne qui fut un bel ami à ce monument africain qui a été le premier à passer devant la dépouille mortelle de ce spécialiste de l’histoire médiévale africaine, auteur du livre “Soundjata ou l’épopée mandingue” pour saluer sa mémoire.
La suite s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, des membres du gouvernement, des diplomates, des acteurs du livre, et un public cosmopolite.
L’oraison funèbre lue par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Aboubacar Sylla, a été l’occasion pour ce dernier de parler de l’histoire de l’homme. Il a rappelé entre autres, l’implication du Pr Djibril Tamsir Niane dans la “formation de centaine de jeunes guinéens et sociologues” à la tradition africaine dont il était l’un des spécialistes. D’après lui, Pr Djibril Tamsir Niane, « nous laisse un riche héritage. »
A la tête d’une délégation de 28 membres en provenance du Sénégal, où le défunt est décédé, Hamadi Bokoum, Directeur du musée national a affirmé que l’homme (Pr Djibril Tamsir Niane) que Dieu vient d’arracher à notre affection, n’était pas un homme comme les autres, tant par sa trajectoire que par la portée universelle de son message. Il a, avant de terminer rassurer que le Sénégal fera tout pour que les œuvres du défunt soient mieux connues et vulgarisées.
Le représentant de l’OMS en Guinée, Georges Alfred Kizerbo a, au nom de son pays (Burkina Faso fait des bénédictions à l’endroit de celui qu’il a avec affection appelé “papa”. « Cher papa, que l’œuvre que vous avez offerte à l’universel soit payé en multitude de suivants, de disciplines et de servants qui contribuent sous vous traces. Cher papa, vous avez incarné le passeur d’idéaux, d’identité et de savoir. Votre retour à Dieu, nous laisse affligés et désemparés. Mais votre exemple d’humanisme, de rectitude et d’excellence, nous inspirera de génération en génération », a-t-il mentionné.
Quant au vice-président de l’association des écrivains de Guinée (AEG), Dr Alhassane Cherif, il a dans son intervention demandé à tout un chacun d’agir pour rendre éternelle la mémoire du Pr Djibril Tamsir Niane. « En tout cas l’association des écrivains de Guinée ira dans ce sens », a-t-il promis.
Au nom des petits fils, Tamsir Niane, a rendu hommage en ces termes : « Papa Niane était un grand père entier dans toute son humanité et son universalité. Il nous a transmis le poids de l’authenticité et la chaleur réconfortante de l’amour et de la fraternité (…) Ce départ nous emplis d’une certaine nostalgie. Encore un hommage papa Niane. Le premier après ton départ, mais certainement pas le dernier. Nous prions, nous prierons, nous honorerons ta mémoire et transmettrons ton héritage (…) »
Ses enfants Raliatou Fifi Tamsir Niane, Bachir Tamsir Niane et Daouda Tamsir Niane, ont remercié tous ceux qui ont organisé ce symposium honorifique.
Prenant la parole, le Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, au nom du Président de la République, a présenté les condoléances les plus émues et la compassion du gouvernement à la famille explorée, à la nation guinéenne toute entière et à la communauté scientifique et universitaire mondiale.
« Le gouvernement guinéen pour sa part, veillera au côté du secteur de le culture et de l’université à ce que l’immense héritage qu’il nous a légué, trouve une place de choix dans nos écoles et dans nos universités, à la disposition des générations actuelles et futures », dira-t-il entre autres.
C’est après le recueillement et la prière funéraire que sa dépouille a été conduite au Cimetière Cameroun pour inhumation.
Paix à l’âme du disparu !