L’interdiction des activités culturelles dans la capitale guinéenne est devenue monnaie courante pour le « Sheriff » de la ville, Soriba Sorel Camara. Un autre communiqué vient asphyxier le bon déroulement des festivités de fin d’année à Conakry pendant que toute la planète vibre sous l’effet des préparatifs des fêtes accueillant le nouvel an. Les Conakrykas seront encore sous contrôle sévère du fameux gouverneur de la ville.
« Cette année, nous fêterons dans le respect de l’urgence sanitaire. Dans ce cadre, retenons que les plages sont et demeures fermées. Les manifestations à haute intensité de rue, au palais du peuple et aux lieux publics sont pour le moment suspendues. Les coups de pétards et flambeaux sont interdits », a lu le gouverneur Camara sur les médias d’Etat.
Cette décision est pourtant très mal perçue dans le milieu du showbiz guinéen où les opérateurs culturels crient haro. Puisque depuis des mois, ce secteur traverse des périodes de vache maigre. Rien ne marche pratiquement !
Nombreux Guinéens estiment que le gouverneur de Conakry devrait plutôt proposer un cordon sécuritaire et sanitaire pour que les fêtes de fin d’année se passent dans de bonnes conditions à défaut d’utiliser un « gros fouet » pour tuer les activités culturelles dans le pays.
Si les marchés, les lieux de cultes, les stades sont ouverts, les mariages ou les manifestations politiques sont autorisés, pourquoi ne pas accorder les mêmes faveurs aux opérateurs culturels et laisser la coordination nationale de lutte contre Ebola faire son boulot ? Telle est la question qui brûle les lèvres…
Fodé Sita, Conakry