Dans un pays qui respire le football, l’organisation de la Coupe du monde qui démarre ce soir ne fait pas l’unanimité. Maintenant, place au jeu avec Brésil – Croatie.
C’est une coupe du monde à deux inconnues qui débute ce soir à São Paulo, capitale économique du Brésil. Il y a en premier lieu la traditionnelle question sportive relative au vainqueur final de cette vingtième édition qui succédera à l’Espagne. Mais, depuis plusieurs mois est venue se superposer une interrogation liée au contexte social dans lequel va se dérouler ce Mondial. Les travailleurs en grève du métro ont eu beau suspendre leur mouvement, et la pression descendre d’un cran hier dans la cité pauliste, les signes d’une dégradation du climat sont toujours palpables.
De la défiance plus que de l’adhésion
« Les embouteillages ? Ça va plus ou moins », glisse ce chauffeur de taxi pris dans les engorgements de cette mégapole de 20 millions d’habitants. Dans cette ville tentaculaire, la Coupe du monde semble étrangement absente.
De rares drapeaux du pays organisateur accrochés aux fenêtres ou aux rétroviseurs des voitures témoignent de l’imminence du match d’ouverture entre le Brésil, pays hôte, et la Croatie. Les stars de la Seleção s’affichent sur les murs de la ville, mais essentiellement pour faire la promotion des opérateurs de téléphonie mobile ou des vendeurs de savonnettes.
Les retards dans les travaux — la fan zone censée accueillir les supporteurs dans le centre-ville est en chantier — ou le campement des 4 800 familles de mal-logés à 4 km à peine de l’Arena Corinthians, le stade flambant neuf de São Paulo, sont les exemples criants d’une Coupe du monde qui suscite la défiance plus que l’adhésion.
Face à ce scepticisme ambiant, la présidente de la République, Dilma Rousseff, a tenté de reprendre la main dans une allocution à la nation diffusée à la télévision. Quatre mois avant les élections générales où elle briguera un second (…) Lire la suite sur LeParisien.fr