Les fidèles musulmans de Guinée à l’image de leurs coreligionnaires des autres villes du monde, ont célébré ce samedi 04 Octobre, la Tabaski ou l’Aid El Kebir »La Grande Fête ». Mais à Conakry, c’était autrement !
La Tabaski de cette année à Conakry a affiché un autre visage, loin des festivités habituelles. Peu de mouvement, aucune manifestation culturelle n’est visible, le seul Palais du Peuple qui a l’habitude d’accueillir des spectacles est hermétiquement fermé et le Jardin 2 Octobre, espace culturel pour les tout-petits, aussi cadenassé ainsi que les différentes plages de la ville. A cela s’ajoute une pluie qui s’est abattue sur quelques quartiers de la banlieue.
Dans les rues de la capitale, nous constatons plus de mineurs que de majeurs qui n’ont pas d’autres choix cette fois-ci, sinon que de se promener parés de leur tenue de fête, aller saluer les parents et rentrer se terrer chez eux. Histoire de se mettre au pas et bien sûr en accord avec le contenu du communiqué du gouverneur de la ville, Soriba Sorel Camara rendu public le jeudi dernier. Un communiqué laconique interdisant toutes manifestations culturelles à Conakry. Qui selon lui, vise à respecter l’état d’urgence sanitaire afin d’éviter la propagation du virus Ebola.
Rappelons, qu’à l’accoutumée, La Tabaski rime avec fête et réjouissance. Les rues, les espaces culturels et touristiques de Conakry sont pris d’assaut, et partout, c’est des spectacles sous la fièvre des sonorisations à rythmes multiples animées par les jeunes et autres opérateurs culturels de la place. Cette année , ça été tout le contraire.
Eh oui ! Ebola, quant tu nous fais peur ?