Leur création ne semble pas faire de l’effet ! L’Ujacgui, la Fédoc ou encore le Remag, ces formations culturelles créées en Guinée n’ont jamais fonctionné afin de tenir leurs lourdes promesses, celui d’agir pour redorer le blason des activités culturelles en Guinée. Des conflits d’égos, d’intérêts et de compétences ont fini par les asphyxier, les rendant quasi infructueusse les unes comme les autres. Résultat : loin des couloirs du vieux ministère, les actions culturelles à Conakry se meurent au quotidien sans organisation véritable venant de ses acteurs.
L’Union des Journalistes et Animateurs Culturels de Guinée (Ujacgui), la Fédération des Opérateurs Culturels (Fedoc) et le Réseau des Managers d’Artistes de Guinée (Remag) pour ne citer que ceux-là, sont tant de structures culturelles mises en place, mais qui n’existent aujourd’hui, que par le nom. Pourtant annoncée en fanfare et avec beaucoup d’espoir, leur ossature laissait entrevoir un certain dynamisme surtout au niveau des jeunes.
Alors, comment peut-on imprimer en Guinée, une culture de qualité, forte et responsable si, les acteurs qui la forment sont incapables de s’organiser pour défendre la cause commune ? Face au même sujet, nombreux observateurs estiment que ce secteur sera toujours en souffrance tant que les hommes sensés être ses sentinelles, ne mettront pas de côté, leur égoïsme et extrême cupidité.
Pour illustration, l’Ujacgui, créée dans l’unique but de défendre et promouvoir la culture guinéenne dans son entièreté, traîne encore les pas dans un champ boueux. Elle risquerait même de connaitre un éclatement dans les jours à venir. Puisque volontairement, d’autres démissions dans le bureau exécutif sont en cours après celle de son président, Aly Bongo Léno, depuis le 02 juin dernier.
La Fedoc ne pourra certainement échapper à cette désolidarisation. Selon nos constats, depuis le départ de son vice-président, Tidiane Soumah, membre influent de ladite structure, la Fedoc n’a plus fonctionné. Pour preuve, il y a très longtemps que les membres ne se retrouvent plus, pas de réunion ni d’assemblée générale. Et, quoi d’autres…rien !
Au Remag , c’est le même constat, après une première formation spectaculaire de ses membres, cette structure n’a plus eu longue vie. Le plan d’action n’existe plus. L’opinion attend toujours la sortie de l’ annuaire artistique intitulé : « Manuel de Guide de la Filière Musique ». Une campagne qui, finalement, pour beaucoup de gens, ressemble à un simple leurre…
Si ailleurs, la valorisation du secteur culturel vient de la force des structures mises en place, au pays de Sory Kandia Kouyaté, ce sont des structures même qui sont à la base de la fragilité dudit secteur. Bien dommage !
Sita Camara pour www.afroguinee.com