Après plusieurs reports, la 1ère édition de Bamako Fashion Week a finalement ouvert ses portes ce 19 février dans la capitale malienne. Conformément au programme proposé par l’alliance des couturiers et créateurs du Mali, les activités ont commencé avec une conférence débat autour du textile malien, suivi du concours jeune créateur. Le déroulé de l’événement s’étendra sur 4 jours avec des expositions, des concerts et des défilés de mode.
A travers Bamako Fashion Week, le Mali est devenu depuis quelques jours le centre d’intérêt des professionnels de la mode africaine. Créateurs, designers, journalistes et mannequins d’horizons divers se sont retrouvés à l’occasion de cette première édition pour clamer haut et fort l’importance de leur secteur dans le processus de développement des pays. Avec pour thème ‘’le made in Mali, un atout de développement local et durable’’, cette manifestation en dehors de son aspect festif sera un cercle de réflexion pour la valorisation de l’industrie artisanale au Mali qui concerne environ 40% de la population locale.
Pour lancer les activités, l’alliance des couturiers et créateurs du Mali a proposé aux participants une conférence débat autour du textile malien. Ceci pour marquer l’ouverture des festivités au centre international de conférence de Bamako avant de passer à l’étape supérieure. Là, un expert malien en textile a d’abord dégagé les problématiques de ce secteur pourvoyeur d’emplois au Mali avant d’appeler chaque acteur de cette filière à jouer sa partition pour véritablement promouvoir les autres composantes du Bogolan et du textile artisanal malien en général. Poursuivant, Zoumana Fané n’a pas manqué de dire ses attentes au terme de Bamako Fashion Week : « Nous voulons qu’après cette 1ère édition, qu’il y’ait 2 ou 3 tissus qui seront mis en valeur afin de promouvoir le secteur d’ici la 2ème édition ». Dans le même registre, la présidente de l’association Promo Art a fustigé le manque de volonté politique des autorités dans la transformation du coton à la base. Aux dires de madame Marigo Bintou Sidibé, l’industrie du textile ne peut pas se développer avec seulement l’implication des collectivités travaillant dans ce secteur, d’où selon elle la nécessité d’une politique artisanale favorable et profitable à la filière toute entière.
La 2ème partie de cette 1ère journée a été consacrée au concours du jeune créateur malien. Entre autres, Mohamed Traoré avec sa collection ‘’Silhouette’’, Salif Koné avec ‘’Petits détails’’, Aliou Camara à travers sa collection ‘’Virus Ebola’’ ainsi que Mamadou Kéita avec ‘’Labai Gnouma’’ ont défilé devant le public du centre international de conférence de Bamako. Au finish, c’est la collection ‘’Petits détails’’ de Salif Koné qui a retenu l’attention du jury présidé par la sénégalaise Adama Paris.
Les activités se poursuivront donc jusqu’au 22 février à Bamako avec le défilé made in Mali prévu pour ce vendredi suivi le lendemain par le grand podium des créateurs de mode invités à l’hôtel Azalai Salam.