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Guinée : Quand l’Etat ignore le secteur culturel !

Ibrahima Kassory Fofana Premier Ministre Guinéen

Ce n’est plus un secret pour personne, le gouvernement guinéen s’en fout éperdument du développement culturel dans notre pays. Et si ce n’est pas le cas, alors ce secteur est toujours rangé aux oubliettes quand il s’agit de prendre des meures efficaces pour l’impulsion de l’économie nationale, surtout pour un développement harmonieux et socioculturel.

Cet amer constat vient encore d’être entériné par la récente sortie du Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, présentant le fameux Plan de riposte contre le coronavirus à hauteur de plus de 3000 milliards GNF. Encore une fois, Dame culture est reléguée au dernier plan. Sur les prétendues 3000 milliards de budget de sauvetage pour la riposte face au Coronavirus, aucune ligne budgétaire n’a été accordée au secteur culturel. Rien et Rien ! Comment peut-t-on omettre la Culture dans ce projet qui vise à sauvegarder l’équilibre et limiter la précarité chez des milliers de guinéens ?

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Après la suspension de toutes les activités et autres manifestions sportives et culturelles, le 16 mars dernier, pour limiter la propagation du Covid-19, l’Etat a-t-il songé aux énormes pertes financières dans ce secteur ? Pourtant, les chiffres sautent aux yeux.  Dans le pays, une vingtaine de structures événementielles touchées par cette crise en a bavé. Ces opérateurs culturels guinéens sont en détresse avec une perte totale estimée à plus de 2.399.577.500 GNF. Les mesures d’accompagnement de L’Etat guinéen face à cette catastrophe se font toujours attendre. Pendant ce temps, ceux-là continuent à tirer le diable par la queue.

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Quand au Premier Ministre Kassory Fofana, ses priorités sont simplement ailleurs. Le gouvernement préfère injecté 8 milliards GNF pour la gratuité des transports publics quasi inexistants que d’allouer même le quart aux opérateurs culturels en détresse qui ont vu leur événement annulés et des investissements partis en fumée pendant cette crise. Un exemple parmi tant d’autres. Sans compter que cette gratuité des transports publics à Conakry, si elle n’est pas régulé de façon drastique, peut même être un autre foyer de tension et de risque de contagion accrue auxquels les pauvres populations seront exposées.

En Guinée, les artistes sont perçus par l’Etat comme une caisse à raisonnante du pouvoir qu’il faut utiliser et jeter comme des kleenex après chaque foire de propagande politique. Le développement culturel est foulé au sol et le renforcement de capacités de ses acteurs n’a jamais été à la page. Le secteur culturel reste et demeure le parent pauvre.

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AFROGUINEE

 

 

A propos Aboubacar

Journaliste et animateur radio. Directeur de Publication de ©Afroguinée Magazine, premier portail culturel et événementiel de Guinée-Conakry.

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