Entretien avec la Responsable Communication de la Foire Africaine de Montréal »FAM » à l’occasion de la tenue prochaine de la 2ème édition prévue du 30 Août au 1er septembre 2014.
Bonjour Marilyn Brassard, présentez-vous à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Bonjour, c’est un grand plaisir pour moi d’être ici. En fait, je suis Saguenéenne d’origine, aînée d’une famille de deux enfants, la grande soeur protectrice! (rires) J’ai grandi dans la magnifique région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Royaume du bleuet dans lequel on retrouve démographiquement 4 filles pour un garçon. Avec la soif de connaître les cultures du monde et ma grande facilité pour l’apprentissage des langues, j’ai d’abord complété des études collégiales en tourisme, ce qui m’a mené vers le développement et la commercialisation internationale. Très tôt je me suis impliquée auprès des organismes soutenant l’intégration des immigrants. J’avais ce désir d’aider à leur accueil grâce à mes aptitudes.
Puis, suite à des séjours de travail en Équateur et en France durant lesquels j’ai su développé des savoir-être interculturels, j’ai décidé de quitter le Saguenay pour Québec. Ayant le désir de travailler dans la gestion de la diversité culturelle en milieu de travail, j’ai alors complété des études multidisciplinaires en Relations internationales, en Formation des adultes en milieu de travail et en Orientation. Impliquée au sein du Programme de jumelage des étudiants étrangers de l’Université Laval, j’ai toujours poursuivi mon implication auprès des nouveaux arrivants voulant créer un pont avec la société d’accueil. A la suite de mes études universitaires, puisque j’avais plusieurs année d’implication touchant à la communication et à l’accueil des immigrants, j’ai commencé à travailler comme journaliste pigiste pour le Journal Les Immigrants de la Capitale et par la suite à occuper des postes en communication. C’est ce que je continue de faire encore aujourd’hui, à l’intérieur de mes fonctions de Responsable des communications pour la Foire Africaine de Montréal 2014.
La Foire Africaine de Montréal »FAM » se tient cette année du 30 Août au 1er septembre 2014. Quelles sont les spécificités de cette 2ème édition?
Pour sa deuxième édition, la FAM a opté pour une formule axée davantage sur le développement des affaires en ouvrant l’invitation aux entreprises dans les secteurs de l’éducation, de l’agro-alimentaire, de la foresterie, de l’art et de la communication, et en ajoutant un volet international en ce qui concerne les exposants. Il y aura d’abord la conférence d’ouverture portant sur La promotion des affaires entre le Canada et l’Afrique: enjeux et défis puis durant les trois journées, des ateliers sur le potentiel économique et culturel ainsi que les investissements, technologies et innovations sociales pour n’en citer que quelques uns.
A la fois un rendez-vous pour les gens d’affaires et le grand public, la Foire Africaine de Montréal dont l’entrée est gratuite, offre l’occasion de découvrir des produits et services diversifiés de tout horizon, mais encore, elle est un véritable voyage à travers l’Afrique par son ambiance, ses couleurs chaudes et ses prestations artistiques durant la journée. Le dimanche 31 août l’organisation tiendra une soirée de gala V.I.P. où il y aura la remise de prix de distinctions et plusieurs surprises.
Quelles sont les opportunités d’affaires pour le leadership africain qui sera présent à cette 2ème édition de la Foire Africaine de Montréal ?
Il y aura des rencontres d’affaires B2B et du matchmaking selon les besoins exprimés à l’avance par les exposants. De plus, certains ateliers présenteront des projets d’affaires africains stimulant ainsi le développement et la création d’opportunités pour les entrepreneurs.
Le marché africain des arts est-il bien prisé à Montréal ?
Arrivée depuis peu dans la région de Montréal, je ne saurais me prononcer sur cette question. Par contre, plusieurs festivals, tels que Nuits d’Afrique, Vues d’Afrique pour ne nommer que ceux-ci témoignent de l’engouement pour la culture africaine.
Pouvez-vous nous parlez des difficultés que vous rencontrez dans la mise en marche de ce projet ?
Bon, comme l’ouverture de la Foire est dans 7 jours, je dirais que les bras nous manquent ! L’organisation ayant la structure d’une OBNL (organisme à but non-lucratif) est composée de cinq à six personnes qui travaillent ardemment afin de répondre à tous les besoins qui s’imposent dans l’élaboration d’un événement de cette envergure internationale à tous les niveaux, mais avec très peu de moyen financier.
Qu’est ce que L’Afrique symbolise pour vous ?
Pour moi l’Afrique est la Terre-Mère, son cœur. Je la perçois comme l’endroit où sont les racines, les origines de l’homme et j’éprouve vraiment un profond respect pour la culture africaine. Je n’y suis pas encore allée, mais je travaille avec des collègues africains (es), j’ai des amis très proches d’origine africaine et caribéenne et bref j’adore aussi la musique et la mode africaine je dois l’avouer.
Et quel est votre regard sur l’essor sociopolitique du continent noir ?
J’assiste depuis quelques années aux activités organisées dans le cadre de l’Histoire du mois des Noirs (en février). Cette année, j’ai senti le besoin de rejoindre Comergence une coopérative mise sur pied dont l’objectif est de stimuler le développement socio-économique de ses membres, des personnes provenant de Communautés Issues de l’Immigration Africaine (CIIA). A travers leurs panels, mes recherches personnelles et l’actualité, j’ai compris que les Africains commençaient à s’organiser et à prendre leur place sur la scène économique. J’ai perçu un mouvement d’entrain. Alors, je me suis dit que je serais là pour appuyer et aider de mon mieux les entreprises africaines au niveau de leur communication et de leur commercialisation. Comme plusieurs le disent, ‘’Now it’s time for Africa’’. C’est ce que la Foire veut être un événement rassembleur où il y aura développement des relations socio-économiques canado africaines et mise en valeur de nos entrepreneurs d’origine africaine et caribéenne d’ici.
Une pensée positive pour finir…
Après tant d’efforts mis en commun pour l’élaboration de cette Foire Africaine de Montréal, je ne peux que penser positivement et espérer que les visiteurs et exposants sauront bien profiter de cette rencontre internationale privilégiée.
Propos recueillis par Abraham CAMARA
En savoir plus sur la Foire Africaine de Montréal ici : foireafricainedemontreal.com