Silatigui a tenu son concert dédicace de l’album « Soe-Sor» le Samedi dans des conditions moins orthodoxes : le groupe démembré et la salle du palais du peuple presque désemplie. Nombreux n’en revenaient pas connaissant le parcours très prodigieux du groupe. Cette fois, qu’est ce qui n’a pas marché ? Après 11 ans de retroussement des manches, ce come-back de Mamdy, Maguette Dione et Mitghty désappointe toute attente.
« Soe-Sor » s’était pourtant annoncé à grande échelle à travers ses premiers extraits très influents « Do you know » et « Sila Is Back ». La forme et la stratégie de communication ont-elle alors failli ?
Tout porte à croire que ce concert a été sauvé par la présence massive de la grande famille d’artistes de la musique urbaine. Le soutien était là et Silatigui en a profité pour bien s’amuser sur scène avec une revue de ses anciens tubes et ceux du nouveau disque.
Démembrement du groupe
Si nombreux prennent l’absence de KJ comme un étonnement, pour King Lax, les raisons étaient connues bien avant.
Dans un entretien qu’il a accordé en février à Afroguinée, King Lax se plaint du manque de professionnalisme dans les démarches : « Quand tu fais un métier pour deux décennies, il y a le minimum de professionnalisme qui se doit. SOE SOR est le 3ème album de ce groupe et chaque sortie d’album va de mal en pis. C’est de l’amateurisme qui se passe à la vue d’une nouvelle génération sensée apprendre le game avec nous. Je suis désolé. J’aime le parcours de Silatigui mais je ne risquerai pas ma carrière pour ce groupe. J’ai déjà assez donné de mon énergie et tout ce que je peux donner pour ce groupe. Le minimum est de me respecter et respecter mes avis. On a des objectives fixés depuis le début et tant qu’on ne marche pas dans ce cadre, je ne suis pas intéressé », a t-il évoqué.
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Silatigui pourtant était une famille, un groupe qui a longtemps fait danser la jeunesse et gazouiller tous les ghettos de Conakry. Ces frères venus de loin pour un idéal commun, s’étaient promis de continuer toujours la route ensemble après « Danda » et « Matière Grise », des albums de haute facture traduisant une forte maturité de ses auteurs. Mais quand un rêve se brise !
Idy pour AFROGUINEE