Exclusif – En prélude à la troisième édition de Fristival dans la ville de Fria, Afroguinée pose quelques questions à Macka Traoré, le principal initiateur du projet. Lisez !
Comment ça va Macka ? En forme ?
Oui ! Je vais super bien
Fristival annonce les couleurs de sa prochaine édition. D’abord, que tu peux dire des deux dernières éditions ? Tu es content ?
A ce stade, j’avoue que c’est déjà une victoire car, ce n’est pas évident de poursuivre la réalisation d’un projet dans un pays où on n’accompagne pas. Mais grâce à toutes les forces autour, on garde le cap et on continue à essayer de donner le sourire.
Quelles sont les nouveautés pour cette année ?
Pour cette année, nous avons décidé de réduire le nombre d’artistes de la première partie. Cela, pour permettre aux vedettes de prester pour un public qui n’est pas fatigué. D’habitude, le public reste jusqu’à 4 heures du matin et c’est trop fatigant. Nous allons aussi insérer la Journée Mode, le 25 Décembre et c’est une nouveauté.
A la longue, Fristival compte-t-il laisser place à « Fria en fête », aussi un grand événement qui s’organisait chaque fin d’année à Fria ?
(Rire) C’est avec Fristival que Fria est en fête. Om ne changera pas de nom. Un festival est une institution.
L’année dernière, tu as voulu annuler la deuxième édition. Quelles étaient les raisons?
Les raisons sont toujours d’ordre financier. Fristival est l’un des seuls festivals Grand Public gratuit en Guinée. Le festival coûte excessivement cher. D’ailleurs on n’accompagne pas chez nous. On préfère donner de l’argent à nos amis même s’ils ne foutent absolument rien.
Cette année, comptes-tu tendre la main à Rusal, qui exploite vos terres de bauxite à Fria?
Mais j’ai tendu la main à Rusal l’année dernière. Je pense que la culture n’a pas une grande place dans leur stratégie. Je ne dirai pas ce que j’ai reçu de cette société minière. Mais, cela m’a prouvé ce que je viens de dire. Je peux les comprendre, ils viennent de recommencer le boulot avec la production. Ça viendra peut-être dans le temps et on ne cessera pas de leur envoyer des courriers.
Quels sont les artistes programmés pour cette année 2018 ?
Je vais juste citer quelques-uns : Banlieuz’art, Degg J Force 3, Singleton, Dianii Alfa, Jupiter. Ensuite, Instinct Killers et Takana Zion vont participer pour une première. Ça sera époustouflant !
Dans ce festival, qu’est-ce que tu perds Macka ? Qu’est-ce que tu gagnes en retour?
Je ne perds rien, parce que, c’est ma conviction, je le fais pour ma ville qui m’a vu naitre. Je gagne en amour, en reconnaissance et en expérience. Fristival est une belle aventure.
Dans quel esprit lances-tu la troisième édition ?
Un esprit conquérant et décidé à faire mieux que les précédentes éditions.
Où tu prends les fonds pour tenir ce gros festival?
Les amis, ma famille, les mécènes. L’année dernière, j’ai pu compter sur Orange, le CCFG, la marque Guisport, Yaatagui… et des partenaires comme la muse, les médias.
L’usine Rusal vient d’être relancée. Selon toi Fria s’est relevée?
C’est une grande victoire, FRIA est en train de se relever frère.
Merci Macka de nous avoir accordé cette interview
C’est à moi de remercier Afroguinée qui est là depuis le début de l’aventure.
Interview réalisée par Syta
www.afroguinee.com
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