Le procès concernant le Drame de Rogbanè suit son cours normal à la Cour d’Appel de Conakry ! Ce Mardi 23 Décembre, Mohamed Lamine Sylla, Administrateur général de la plage de Rogbanè et Saint Levis-Etienne, Ex-Chef de quartier de Taouyah, se sont succédés à la barre, après le passage de Malick Kébé ex DG de l’Agence Guinéenne de Spectacle et d’Ablaye M’baye boss de la structure MLP. Ils sont tous poursuivis pour Homicide Involontaire.
Cette deuxième journée dudit procès qui s’est déroulée dans le calme, était centrée sur la question d’interdiction de l’ouverture provisoire des plages qui aurait été ordonnée par l’ancien gouverneur de la ville de Conakry, Commandant Sékou Resco Camara.
« C’est à travers un communiqué passé à la radio que j’ai appris que les plages sont provisoirement fermées. Mais, je n’ai reçu aucun acte venant des autorités, interdisant l’ouverture des plages », a indiqué l’Administrateur général de la plage.
La même version a été prononcée par le Chef de quartier de Taouyah, M. Levis Saint-Etienne à son passage devant la cour.
« On a été informé verbalement de la fermeture et la réouverture des plages par l’ex-gouverneur Sékou Resco Camara », a dit M. Etienne.
C’est ainsi que la défense a sollicité la comparution de l’ancien gouverneur à titre de témoin pour éclaircir la lanterne de l’auditoire.
Pour les avocats de la Partie Civile et le Ministère Public, ces présumés ont bravé la décision administrative interdisant toute plage à Conakry. Selon ces hommes en robe noire, si la plage de Rogbanè était fermée, il n’allait jamais y avoir de drame.
« Il y a eu trois (3) morts à la suite de noyade et de ballonnement en tout cas, selon le rapport d’autopsie fait par le médecin légiste », ont-ils ajouté.
Les avocats de la défense se sont inscrits en faux contre ces propos de leurs confrères de la partie civile. Selon eux, l’administration, c’est l’écrit. Alors, si leurs clients n’ont pas reçu l’acte d’interdiction de l’ouverture des plages, cela va s’en dire que les plages étaient bel et bien opérationnelles. Pour preuve, indiquent-ils, le festival « Manifest » a été organisé du 21 au 27 Avril dernier à la même plage où deux ministres de la république et un représentant du gouvernorat de la ville de Conakry ont pris part.
« Nos clients ne sont que des boucs émissaires », ont affirmé la défense.
Affaire à suivre….
Fodé Sita, Notre correspondant basé à Conakry